11.22.63 // Saison 1. Episode 2. The Kill Floor.
Après un premier épisode mystérieux mais fascinant, ce second épisode de 11.22.63 permet de garder l’excitation dans les parages et de nous offrir des moments où le passé aime beaucoup jouer avec Jake. Dans cet épisode, des tas de choses vont se dérouler, aussi violentes soient-elles, et ce peu importe qui est le Président. Bridget Carpenter a su écrire un épisode assez proche de ce que Stanley Kubrick adorait faire avec les thrillers psychologiques. C’est donc un épisode qui tombe pile poil là dedans, presque proche d’Orange Mécanique. D’ailleurs, Josh Duhamel se retrouve dans un rôle qui lui va comme un gant, un peu à contre emploi pour lui. Rien que la scène de ce gamin traversant les bois en courant, poursuivi par ses assaillants, c’était clairement une scène de film d’horreur. Un classique qui fonctionne terriblement bien. C’est une façon de nous balancer à la figure le ton de l’épisode et sincèrement, je dois avouer que j’aime beaucoup. Il y a des moments ici et là où l’on sent que la série cache quelque chose de particulièrement sombre. « The Kill Floor » est le parfait exemple de ce que 11.22.63 peut justement faire dans le registre. Il y a des moments assez étranges dans cet épisode qui fonctionne plus ou moins comme un épisode de cas de la semaine.
Du coup, on a l’impression que 11.22.63 nous plonge dans un épisode qui n’est pas sensé avoir de suite. C’est uniquement une façon de nous plonger un peu plus dans le passé et le fait que notre héros se retrouve un peu coincé. Il n’a plus vraiment l’aide des écrits qui lui ont été confié. C’est d’ailleurs un choix judicieux que d’effacer toutes ces parties de l’histoire, ce qui permet de balancer le tout dans une direction légèrement différente. Mais plaisante. Quoi qu’il en soit, 11.22.63 parvient à démontrer ici son ambition visuelle, celle de faire une série avec une ambiance particulière qui colle parfaitement à l’univers de Stephen King. Le rapprochement avec Stanley Kubrick n’est donc pas vain dans le sens où le réalisateur a adapté Shining de King. Dans le registre psychologique, je trouve qu’il y a certains ressemblances même si 11.22.63 n’est pas non plus un chef d’oeuvre comme le film de Kubrick. Il ne faut pas déconner non plus. Au fil de l’épisode, on en découvre un peu plus mais l’épisode ne semble pas chercher à dire grand chose pour autant. Il y a toujours des tas de mystères bien gardés. C’est aussi l’épisode qui met notre héros face à l’horreur, notamment car le passé ne peut arrêter Jake dans son entreprise de sauver Harry, et Frank ne peut pas l’arrêter non plus.
Sans compter que Bill ne peut certainement pas l’arrêter non plus. C’est clairement toutes ces choses que j’ai bien aimé dans 11.22.63 et qui fonctionnent très bien. James Franco a quant à lui son moment pour briller. L’acteur a beau faire un peu le con de partout, il n’en reste pas moins excellent ici. J’ai envie de voir beaucoup plus de 11.22.63, rapidement. Hulu a démontré qu’elle était capable de miser sur de brillantes séries depuis l’année dernière. 11.22.63 est certainement leur meilleure production jusqu’à présent.
Note : 8.5/10. En bref, toujours solide.