Leur saison 2015
Après leur premier titre en 2014, les Waratahs partaient une nouvelle fois favoris pour ce Super Rugby 2015 avec tout de même une incertitude concernant l’attitude de Michael Cheika et sa double casquette sélectionneur des Wallabies / entraîneur des Tahs. A ce sujet, Cheika a été très pro en ne ménageant pas ses internationaux comme certains pouvaient le craindre. Les hommes du capitaine Dave Dennis ont terminé à la seconde place du tournoi (deuxième place grâce à leur victoire dans la poule Austalienne car les Highlanders, classés 4e, ont engrangé plus de points) mais ont moins maitrisé leur rugby que la saison précédente. Capables de s’imposer à l’extérieur chez les Hurricanes (pourtant leaders) ou les Brumbies, la double défaite face à la Western Force ou à domicile contre les Stormers restent inexplicables. Émoussés en fin de saison après trois mois non stop (dernier bye début avril), malgré un calendrier favorable, les Tahs se sont inclinés à domicile face aux Highlanders, futurs superbes vainqueurs du tournoi 2015.
Peu de révélations l’an passé au sein des Waratahs, Cheika ayant majoritairement fait confiance à ses habituels tauliers sans lancer ses jeunes pousses. Seul le géant ailier d’origine Fidjienne Taqele Naiyaravoro a véritablement éclos après avoir rejoint la franchise en fin d’année 2014. Il s’est depuis installé en Ecosse mais, après avoir obtenu une première cape avec les Wallabies avant la Coupe du Monde, ne rentre plus dans le plan de naturalisations à grande échelle de la fédération Ecossaise et devrait rentrer prochainement en Australie, peut être même dès la fin de ce tournoi. Will Skelton a profité de cette saison pour améliorer son endurance et prouver qu’il pouvait conserver son niveau pendant 80 minutes. Plusieurs joueurs comme Nick Phipps, Bernard Foley ou Israel Folau ont cependant été décevants par rapport à 2014, étant capables de gros matchs comme de performances insipides. Les tauliers Michael Hooper, Adam Ashley Cooper, Dave Dennis ou Jacques Potgieter ont eux fait le job tout au long de la saison.
Le staff
Daryl Gibson promu entraîneur des Waratahs après deux ans en charge des arrières
Michael Cheika désormais uniquement sélectionneur national, c’est le Néo Zélandais Daryl Gibson qui prend les commandes de la franchise du New South Wales. All Black à 19 reprises, il a débuté sa carrière de technicien comme adjoint de Todd Blackadder en charge des arrières chez les Crusaders entre 2009 et 2012. Il rejoint l’Australie et les Waratahs la saison suivante pour occuper le même poste avant d’être promu pour ce tournoi. Gibson a donc une grosse pression sur les épaules car malgré son expérience probante, la presse ne laissera rien passer à un kiwi! Cheika étant en charge des avants, c’est Cameron Blades qui a été choisi pour lui succéder. Moins connu que son frère Andrew (ancien entraîneur des avants Australiens sous Robbie Deans), il a débuté comme technicien au sein du club Southern Districts entre 2003 et 2013 avant de rejoindre les Sydney Stars en NRC. Investi au sein de différentes équipes de la fédération Australienne, il a aussi coaché la mêlée des Fidji lors de leur tournée d’automne 2012. Chris Malone a été choisi pour animer l’attaque et s’occuper du jeu au pied. Kicking coach des Wallabies lors de la dernière Coupe du Monde, il a débuté comme adjoint de Damien Hill avec Sydney University avant de lui succéder comme entraîneur entre 2013 et 2015. Il était également en charge des Sydney Stars lors du premier NRC en 2014. Enfin Nathan Grey reste en charge de la défense des Tahs, fonction qu’il exercera toujours auprès de l’équipe nationale. L’un des meilleurs spécialistes mondiaux à son poste.
Les transferts
Adam Ashley Cooper sera très difficile à remplacer dans le dispositif des Waratahs
Du (très) beau monde à quitté les Waratahs à l’intersaison, en particulier Mr Versatile Adam Ashley Cooper et le pilier Sekope Kepu qui ont tous les deux rejoint Bordeaux Bègles ainsi que la polyvalent flanker / seconde ligne Sud Africain Jacques Potgieter rentré au pays chez les Sharks. Des cadres qui seront très difficilement remplacés. Les vieux briscards Mitch Chapman et Stephen Hoiles, relancés avec succès par Cheika, ont désormais pris leur retraite. En concurrence sur la même aile, Taqele Naiyaravoro et Peter Betham ont tous les deux rejoint la Grande Bretagne, respectivement les Glasgow Warriors et les Leicester Tigers. Joueurs d’appoint au sein du squad, Pat McCutcheon est retourné jouer à VII pour préparer les JO de Rio avec l’Australie, Jono Lance tente de se relancer à Perth avec la Western Force et Brendan McKibbin essaye d’éviter la relégation des London Irish. Faute d’opportunités, plusieurs espoirs ont quitté Sydney, en particulier Ben Volavola, néo international Fidjien, et Michael Ala’alatoa désormais chez les prestigieux Crusaders en Nouvelle Zélande ainsi que Tala Gray qui est retourné en France du côté de Toulouse. Le talonneur Dave Porecki a été prolongé chez les Saracens après une pige comme joker. L’international Japonais Kotaro Matsushima n’a pas joué l’an passé et vient de signer avec les Melbourne Rebels (via Suntory Sungoliath) alors que Auvasa Faleali’i évolue désormais en Fédérale 1 pour l’USO Nevers.
Première saison pleine pour Dean Mumm revenu à Sydney à la fin du Super Rugby 2015
Le recrutement, composé de quelques “noms” mais surtout de belles satisfactions en National Rugby Championship, sera détaillé au fil de l’analyse des postes. Cependant la franchise semble retomber dans ses travers passés en négligeant ses espoirs les plus prometteurs pour se tourner quasi exclusivement vers les jeunes de Sydney University ou vers des stars parfois treizistes à la relance. Une stratégie désastreuse par le passé (époque Chris Hickey puis Michael Foley) ayant privé les Waratahs de joueurs ayant fait le bonheur d’autres franchises. Les Sydney Stars ont certes participé aux play offs mais sans apporter autant de garanties que Brisbane City ou les Canberra Vikings.
Retrouvez ici le tableau détaillé des transferts des Waratahs.
L’équipe poste par poste
Tatafu Polota Nau est l’un des principaux leaders du groupe
Rien ne change au poste de talonneur où la hiérarchie devrait être la même que la saison dernière. Numéro 2 chez les Wallabies, Tatafu Polota Nau est bien le taulier à Sydney mais aussi le papa des joueurs Islanders du groupe. Polota Nau est un puissant avant ne rechignant pas aux tâches défensives et ne s’échappant pas sur les placages. Un engagement physique qu’il a toutefois appris à canaliser après de trop nombreuses blessures et commotions cérébrales. C’est d’ailleurs à cause d’un nouveau KO qu’il a laissé temporairement sa place de titulaire l’an passé à Tolu Latu, au Tahs depuis 3 saisons maintenant et qui a frôlé une première sélection avec les Green & Gold en 2014. Un profil de joueur solide et physique proche de Polota Nau mais souvent écarté sur blessures au contraire d’un Hugh Roach qui enchaîne aussi bien avec Eastwood qu’avec les Greater Sydney Rams. Il a fait ses gammes au sein des académies des Brumbies et de la Force avant de revenir à Sydney.
Enfin une année de confirmation pour Paddy Ryan, libéré de la présence de Kepu
Benn Robinson est plus proche de la fin de carrière que du début. Mais malgré la perte de son statut d’international, il devrait toujours occuper le poste de pilier gauche titulaire des Tahs où il apporte sa technique en mêlée fermée. Il est d’ailleurs officieusement coach de la mêlée de la franchise. Présent depuis 2007 à Sydney, Jeremy Tilse est le back up attitré de Robinson et semble s’en contenter. Un joueur qui fait le boulot correctement mais qui devra contenir les jeunes pousses Cameron Orr et Matthew Sandell (polyvalent) qui ont rejoint le groupe. Internationaux espoirs l’an passé, le NRC leur a permis de taper dans l’œil du staff respectivement avec les Rams et les Stars. A droite faire oublier Sekope Kepu ne sera pas chose aisée. Pour le remplacer numériquement le Néo Zélandais Angus Ta’avao a été recruté. Si ses deux derniers NPC avec Taranaki ont été de bonne qualité, un remplaçant des Blues peut il décemment espérer être titulaire aux Waratahs? Il pourra toutefois être une doublure sûre de Paddy Ryan qui a devant lui un boulevard au niveau international s’il confirme enfin tous les espoirs placés en lui. Enfin Tomas Robertson, pur produit de la Sydney University, possède une belle réputation mais devra espérer obtenir du temps de jeu pour se montrer.
Le redoutable Will Skelton sera titulaire en 2e ligne
En deuxième ligne le réservoir s’est un peu réduit avec les départs de Potgieter et Chapman. On retrouvera tout de même Dean Mumm, revenu au pays en fin de saison dernière dans l’optique de retrouver les Wallabies. Pari gagné avec une participation à la finale du dernier Mondial. Joueur complet, polyvalent en seconde et troisième ligne et habile sauteur en touche, l’ancien capitaine des Exeter Chiefs sera aussi un leader expérimenté de ce groupe. A ses côtés on retrouvera le redoutable Will Skelton, puissant lock qui a plusieurs fois marqué les esprits. Il a énormément travaillé physiquement l’an passé afin d’être capable de tenir un match entier et doit désormais canaliser son agressivité pour ne plus coûter de pénalités à son équipe. L’ancien treiziste kiwi Sam Lousi jouera sa seconde saison à Sydney même s’il n’a été remplaçant qu’à 4 reprises l’an passé. Il a pu montrer un style de jeu proche de Mumm au cours de ses matchs de NRC avec les NSW Country Eagles. Deux espoirs espèrent fouler le pré cette saison, en premier lieu Ned Hanigan, international espoir 2015 en provenance de Randwick et des Eagles. Double international espoirs Australien et Samoan, Senio Toleafoa a fait toutes ses classes dans des clubs de l’ouest de la ville avant de marquer les esprits en rejoignant Sydney University. Un petit gabarit pour le poste mais un joueur puissant et agressif. Ryan McCauley vient tout juste de terminer le lycée et rejoint les Waratahs pour apprendre.
Dernière saison avec les Waratahs pour le taulier Dave Dennis
La troisième ligne pourrait être exactement la même que la saison dernière même si une incertitude subsiste au poste de numéro 8. Côté fermé on devrait retrouver logiquement l’ancien capitaine Dave Dennis qui, s’il ne s’est jamais imposé avec les Wallabies, mais reste un joueur toujours très propre en Super Rugby. Très disponible en attaque et bon ball carrier, son leadership et sa défense en font un élément incontournable pour le staff pour sa dernière saison avant de rejoindre Exeter. Le poste d’openside flanker sera bien entendu la propriété de l’excellent Michael Hooper, promu capitaine cette année. Sa progression a été exponentielle, évoluant dans son profil de joueur plaqueur/coureur au cours des saisons 2013 et 2014, pour devenir un rugbyman explosif, disponible et à l’abattage énorme. Contrairement à une sorte de légende urbaine qui circule, Hooper n’est pas vraiment un gratteur, au sens où ce n’est pas sa spécialité. Sa spécialité c’est sa disponibilité, notamment en attaque. En progressant ces dernières saisons sur ses turnovers ainsi que sur son leadership (tout en conservant une communication discrète) il est devenu ce flanker complet et indispensable. Au poste de numéro 8, nous pourrions retrouver Wycliff Palu qui, malgré l’enchaînement de gros pépins physiques, reste une option intéressante. Gros plaqueur, bon défenseur et joueur puissant difficile à stopper, sa blessure lors du dernier mondial a provoqué la rupture de son contrat avec Toyota Verblitz. Libre, il s’est tout naturellement ré-engagé avec les Waratahs en attendant de recevoir d’autres offres cette saison. Annoncé comme son successeur, Jed Holloway tient tout de même a évoluer comme titulaire et ne va pas rendre la tâche facile à Palu. Capitaine des Southern Districts et des Greater Sydney Rams, c’est un leader sur le terrain mais aussi un joueur qui rappelle le style de Dave Dennis et qui comme lui peut évoluer en seconde ligne. Dans un style plus puissant et agressif Jack Dempsey, joueur de Gordon et des North Harbour Rays peut apporter sa défense rugueuse et son travail dans les rucks. Dans un style similaire, le jeune Brad Wilkin est l’un espoirs les plus prometteurs du Queensland mais il a préféré tenter sa chance à Sydney après une saison à VII puis un NRC avec Brisbane City.
Nick Phipps, toujours titulaire à la mêlée des Waratahs
Nick Phipps est un demi de mêlée correct, capable de réussir de belles performances grâce à sa rapidité et sa vision du jeu voire son jeu au pied mais, s’il n’est pas dans un grand jour, ses performances impactent drastiquement le niveau de l’équipe. S’il est désormais considéré comme le 9 titulaire avec les Wallabies depuis les départs de Genia et White vers la France, il doit continuer de travailler pour devenir indispensable. Déjà membre des Tahs entre 2013 et 2014, Matt Lucas fait son retour à Sydney après une pige à Calvisano en Italie. Un 9 rapide et très offensif, qui a passé trois saisons au sein du programme Sevens Australien. Jake Gordon sera le 3e choix, lui qui occupe le poste de titulaire avec Sydney University et les Sydney Stars.
Mourad, cet homme s’appelle Bernard Foley
Au début du dernier Mondial, il y avait d’un côté ceux pensant que Quade Cooper était le meilleur ouvreur Australien et de l’autre ceux qui connaissaient Bernard Foley. Capable d’attaquer la ligne, sans en abuser, le 10 des Wallabies brille avant tout par sa capacité à faire jouer les autres, un atout précieux quand on connaît la qualités et la polyvalence des 3/4 Australiens. En ajoutant à cela ses qualités de buteur et son sang froid Gibson, qui n’est pas pour rien dans l’éclosion du joueur, doit bâtir sa ligne de 3/4 autour de son maître à jouer. Attention toutefois au burnout après une saison sans pause, prolongée au Japon après le Mondial. Blessé pour le moment, il espère faire son retour le 18 mars pour la réception des Highlanders. L’ancien ouvreur des Melbourne Rebels Bryce Hegarty arrive à Sydney après avoir participé à la dernière Top League avec les Toyota Industries Shuttles. Excellent buteur, il se relance après avoir perdu sa place devant Jack Debreczeni. Il y a deux saisons, plusieurs franchises s’étaient battues afin de pouvoir recruter David Horwitz. Aujourd’hui, si son compteur est resté vierge avec les Waratahs, il a multiplié les apparitions de bonne qualité avec Randwick, les NSW Country Eagles et les espoirs Australiens. Avec Andrew Deegan, l’autre pépite de Randwick, ils peuvent évoluer en 10 comme en 12.
Kurtley Beale fait désormais partie du leadership groupe des Waratahs
Au centre la tâche principale sera de remplacer Adam Ashley Cooper en 13. Car Kurtley Beale reste bien accroché au poste d’inside centre lui qui a retrouvé sa superbe en retournant à Sydney début 2014. Auparavant, Kurtley Beale était encore trimbalé de l’ouverture à l’arrière en passant par le centre et son rôle aussi bien en franchise (Melbourne Rebels) qu’en équipe nationale semblait tout sauf déterminé. Stop. Désormais Beale a trouvé une vraie équipe (les Waratahs), un poste fixe (premier centre) et un vrai style de jeu, celui de passeur/créateur. Et du coup cela change tout. Beale vient d’enchaîner ses deux meilleures saisons. Il fait souvent les bons choix, porte beaucoup (à hauteur de 14 courses par match) et fait les bonnes passes au bon moment. Israel Folau lui doit beaucoup. Repositionné à l’aile par Cheika, Rob Horne pourrait retrouver son poste initial de second centre où sa défense sera appréciée. Attention toutefois à être plus joueur et moins coffre à ballon comme c’était le cas lors de ses saisons au centre. Matt Carraro pourra continuer a faire plus que dépanner au centre comme à l’aile. Un joueur avec un état d’esprit collectif parfait pour la franchise. Dans un style proche de Horne, le jeune Jim Stewart, titulaire avec Sydney Uni et les Sydney Stars vient de signer son premier contrat pro. N’oublions toutefois pas l’arlésienne du replacement d’Israel Folau en 13!
Et si Andrew Kellaway était la révélation des Waratahs à l’aile ?
Le probable repositionnement de Horne au centre ainsi que les départs de Naiyaravoro et de Betham ont obligé Daryl Gibson a recruter à l’aile. A la manière d’un club du Top 14 à la recherche d’un coup, les Waratahs ont donc tenté le pari de relancer un Zac Guildford en roue libre depuis deux saisons. Si le joueur retrouve une hygiène de vie correcte ainsi que son niveau des années 2009-2012, ce recrutement s’avérera avoir été un grand coup. Sinon, des jeunes joueurs du NSW auront vu leur temps de jeu limité à cause de ce pari presque insensé. Le treiziste de 28 ans Reece Robinson est une autre recrue surprise, lui qui n’est pas une grande star du Rugby League. Ancien international pour le Liban, il était quinziste jusqu’à ses 18 ans et est réputé pour sa vitesse et ses qualités d’attaque. Second pari au même poste… gros risque pour les Tahs. Les jeunes restent toutefois en embuscade, en particulier l’excellent Andrew Kellaway, international espoir depuis 2 saisons. Celui qui était le meilleur marqueur d’essais lors du NRC 2014 et de la Coupe du Monde -20 ans 2014 espère désormais avoir sa chance chez les grands. Henry Clunies Ross de Sydney Uni possède la même trajectoire ascendante interrompue lors du dernier NRC à cause d’une fracture de la cheville.
Qui d’autre que Israel Folau pour porter le maillot 15.
Pas de surprise à l’arrière où le poste est déjà réservé par un homme, Israel Folau. S’il se limitait aux ballons hauts, Israel Folau serait déjà un bon arrière. Mais il en a décidé autrement. Fantastique joueur de ballon également, Israel Folau est devenu la meilleure arme offensive des Aussies et des Waratahs ainsi que leur try scorer attitré malgré un coup de mou lors du Mondial. Et pourtant, qui l’eût-cru? Arrivé en fanfare du rugby à XIII via une pige en footy vers le Super Rugby, Folau aurait pu tout autant décevoir. Oui mais voilà, il ne lui aura pas fallu beaucoup de temps pour s’acclimater au rugby à XV. S’il n’a pas forcément le jeu au pied d’arrières plus classiques, Folau est imbattable pour ce qui est des relances, des skills et du jeu après-contact. Un joueur d’instinct, offensif dont on ne soulignera jamais assez l’intelligence de jeu et de placement. Sa vitesse, son explosivité et sa puissance physique parlent pour lui mais il sait surtout faire ce qu’il faut faire au bon moment. Enfin Harry Jones, transfuge des Sydney Stars après avoir fait ses gammes avec Warringah et les North Harbour Rays, pourra dépanner à l’arrière comme à l’aile.
Retrouvez ici l’équipe en images.
Notre pronostic
En théorie, Daryl Gibson a été promu entraîneur en chef des Waratahs pour prolonger la stratégie de jeu mise en place par Michael Cheika et il sera aidé en cela dans sa tâche par Nathan Grey. En pratique cependant, le coach des avants ayant changé, Mario Ledesma n’étant plus qu’en charge de l’équipe nationale, des doutes peuvent se poser sur la continuité des performances des Tahs devant, en conquête ou lors des phases statiques, une de leurs forces depuis deux saisons. Fort heureusement les joueurs cadres sont eux toujours présents, une source de confiance avec un gros leadership incarné par Hooper, Dennis, Mumm et Polota Nau.
Derrière, si Gibson souhaite pérenniser son travail des deux saisons passés, ses joueurs ont eux évolué. Les départs d’Ashley Cooper et à moindre niveau Naiyaravoro vont être durs à compenser. En cette saison post Coupe du Monde, Foley et Folau amorcent le tournoi blessés privant ainsi le staff de ces éléments clés. Au final beaucoup de nouveautés mais un groupe toujours de qualité avec des espoirs qui ne demandent qu’à jouer comme Andrew Kellaway, Jed Holloway, David Horwitz ou Ned Hanigan.
L’équipe type probable
1 – Benn Robinson – 2. Tatafu Polota Nau – 3. Paddy Ryan – 4. Dean Mumm – 5. Will Skelton – 6. Dave Dennis – 7. Michael Hooper (cap) – 8. Jed Holloway – 9. Nick Phipps – 10. Bernard Foley – 11. Andrew Kellaway – 12. Kurtley Beale – 13. Rob Horne – 14. Zac Guildford – 15. Israel Folau