Leur nouvel album, Ghostwritten Chronicles tourne en boucle dans mon poste depuis quelques temps. Pourtant, je n'avais pas du tout entendu parler de Bears of Legend, un collectif de sept musiciens Québécois à l'origine cette fascinante épopée maritime.
Ils sont sept. Et, ils semblent particulièrement apprécier les instruments à cordes, ce qui apporte une insouciante légèreté : guitare, ukulélé, piano, contrebasse, violoncelle, banjo, basse... sans oublier les percussions (batterie, xylo) et l'accordéon qui ajoutent un spectre sonore à cet alliage très folk traditionnel. Leur son est très rond, né de leurs orchestrations lyriques très mélodiques, soutenues de-ci, de-là, par les percussions qui apportent juste ce qu'il faut d'appuis rythmiques d'inspiration rock, parfois plus subtiles. On pense alors à Fleet Foxes qui serait tombé sur les Cowboys Fringuants. Curieuse association ? Charmante combinaison.
Ce deuxième album est né de l'inspiration suscitée par un vieux journal de bord, retrouvé sur un mystérieux voilier. Ils en ont tiré des histoires, presque contes, souvent d'amour, souvent racontées à la première personne, qu'ils chantent en anglais (exception faite de " Encore ", petite parenthèse francophone, où le narrateur s'interroge sur la pérennité de ses sentiments). Des doutes (" The Arkansas River "), déclarations (la valsante "Be Mine, All Mine ") et réflexions qui trouvent aisément écho à notre époque. On se laisse alors naturellement embarquer sur ce navire des Ghostwritten Chronicles pour un voyage épique et poétique, qui nous transporte, nous berce, nous réconforte, et nous touche au plus profond de nos âmes, tel un captivant chant de sirène.
Ghostwritten Chronicles, sortie en mars 2016. Bears of Legend sera en concert le 2 avril au Pan Piper.