12 juin 2008
Men In Trees [2x 19 Series Finale]
Audience : 4 5oo ooo.
Eh voilà. Premier décès du blog (ceux de Traveler et de Hidden Palms ne comptent pas !). Ma chère et tendre Men In Trees, ma petit chouchoute que je défends corps et âme depuis maintenant deux ans, est désormais terminée. Plus de magnifiques vues aériennes de l'Alaska, plus de Marin Frist pour nous donner des conseils sur l'amour (que l'on oublie aussitôt après les avoir entendus), finies les 42 minutes hebdomadaires de détente et de fraîcheur made in Elmo. Moi en faire un peu trop ? Oui, bien sûr, ce n'est qu'une série ! Oui, bien sûr, je m'en remettrais. N'empêche que cette série a joué un rôle primordial dans ma petite vie ces deux dernières années : elle m'a remontée le moral quand ça n'allait pas fort ! Elle m'a fait sourire quand j'avais juste envie de pleurer. Elle m'a même fait rire ! Chaque série apporte son petit quelque chose, Men In Trees apportait un peu de douceur dans ce monde de brutes. J'espère qu'un jour un intégrale sortira en DVD (en France) afin que je puisse la regarder de temps en temps, quand elle me manquera et que j'aurai besoin d'elle. Sex & The City joue déjà ce rôle mais Men In Trees pourrait la seconder. Vous ai-je déjà dit que la créatrice et scénariste de Men In Trees, Jenny Bicks, a travaillé 6 années durant sur Sex & The City ? Bon, e vais arrêter mon élogne funèbre là. Et ce dernier épisode alors ?
Taking The Lead ressemble vaguement, très vaguement à un season finale. Jenny Bicks avait promis que deux fins avaient été tournées : une si la série continuait, une si la série s'arrêtait. Je serais bien curieux de voir l'autre fin parce que celle-ci reste quand même très basique. Avant d'en arriver là, on peut d'abord parler de Sam et Jane. Tout l'épisode est construit autour du thème du girl power puisque les femmes de la séries ont toute le point commun de ne pas se laisser faire et de prendre souvent l'ascendant sur les hommes de leurs vies. C'est le cas de Jane qui n'a de cesse de rappeler à Sam qu'il n'est qu'un pauvre éboueur tandis qu'elle gagne très bien sa vie. Au cours de leur road-trip très amusant à travers les Etats-Unis pour rejoindre l'Alaska, Jane fait une fixette sur la supposée pingrerie de son cher mari. Il faut dire que monsieur accumule les coupons de réduction afin de manger moins cher dans sa chaîne de resto préférée, la très distinguée Potatoville. C'est le royaume de la pomme de terre ! Tu peux les fourrer avec tout ce que tu veux ! Ca m'a donné bien faim cette histoire. Toujours est-il qu'en fait, Sam n'est pas pingre, il est juste économe. Son compte en banque est bien plein, ce qui va lui permettre d'offrir une grande et belle maison à son couple et ses futurs enfants. Du coup, Jane fond et comme toujours avec deux-là, c'est l'amour qui triomphe, au-delà des différences et des préjugés ! Ah, c'est beau !! Complêtement cucul mais beau. Je n'ai jamais caché mon amour pour le personnage de Jane, mon favori de la série avant même Marin. Elle va tout particulièrement me manquer avec son humour grinçant et ses petites lunettes. La concernant, on regrettera simplement sa mise à l'écart par rapport au reste des histoires, du fait de sa situation géographique. En même temps, retrouver New York de temps en temps était une bouffée d'air frais (aussi étrange que cela puisse paraître).
Dans ma review de l'épisode précédent, je vous ai fait part de ma crainte d'un final cousu de fil blanc, où Annie et Patrick se remettraient forcément ensemble in the end. Quelle ne fut pas ma surprise quand Annie repoussa pour la dernière fois Patrick après sa déclaration très émouvante ! Jusqu'au bout j'ai cru qu'elle changerait d'avis mais non, elle reste avec Irvin. Comme j'adore être supris, cette fin me convient tout à fait. Patrick reste seul, en même temps avec son nom de famille, Bachelor, il ne pouvait en être autrement. Je me doute que pas mal de fans du couple Annie/Patrick ont été déçus par cette issue innatendue mais bon, on ne peut pas contenter tout le monde et c'est culotté de décider de ne pas contenter la majorité ! Le numéro de danse Annie/Irvin était parfait. Je suppose que les acteurs ont travaillé dur pour obtenir ce résultat, chapeau !
Si l'idée du talent show me laissait un peu perplexe au départ, j'avoue finalement que c'était une très bonne idée. C'était l'occasion de réunir tous les personnages (ou presque) ensemble une dernière fois, autour d'un événement sympathique, tout à fait dans l'esprit de la série. Ca change des éternels mariages et autres naissances qui ponctuent souvent les season/series finale des séries de ce type. Ce fut donc l'occasion de retrouver une Celia en pleine forme, ravie de devoir porter une robe courte et d'être pour une fois celle qui assiste Dick et non pas celle qui le dirige ! Leur couple a toujours permis des scènes très drôles, on n'y échappe pas dans cet épisode. Il en est de même pour Mai et Buzz, réconciliés depuis peu, qui entonne ensemble un Ain't No Mountain High Enough (titre judicieusement choisi) inaudible mais drôle. On connaît l'énergie communicative de Mai dans le domaine ! Encore un personnage qui va me manquer.
Il y a deux autres couples qui se sont faits un peu plus discrets ces derniers temps mais dont il faut bien parler un peu, à commencer par Sara et son pasteur de copain, Eric. Le début de leur relation était intéressant puisque non-conventionnel (le pasteur et la catin), puis ça s'est ensuite enliser dans du guimauve sans grand intérêt. Le personnage de Sara était bien plus intéressant quand elle était pute. Puis sa relation d'amitié avec Marin a été du coup mise de coté. Dans cet épisode, les fantasmes de Sara pour son collègue médecin étaient drôles mais ça s'arrête là. On pouvait s'attendre à mieux avec l'introduction qui avait été faite du personnage. On bâcle tout ça vite fait bien fait à la fin de l'épisode avec une demande en mariage innatendue mais finalement pas du tout étonnante. En ce qui concerne Ben et Theresa, pas un mot sur son éventuelle grossesse dont il est question depuis un moment (ou alors j'ai raté quelque chose). Un peu dommage. Mais bon, il ne faut pas oublier que la série n'était pas sensée s'arrêter là, la saison aurait dû compter initialement 27 épisodes (les 5 gardés de la première saison et les 22 de la saison 2). La grève a encore fait des siennes et voilà. Même s'il y a une fin correcte, on sent bien que certaines storylines ne sont pas allées jusqu'au bout d'elles-même. A noter l'excellente prestation du trio Marin/Sara/Theresa on stage ! Elles étaient ravissantes et ça faisait plaisir de les voir réunies.
J'ai gardé le principal pour la fin : Marin et Jack, le couple mythique de la série, les Dawson & Joey d'Alaska, les Meredith et Derek (en moins chiants) d'Elmo ! On pouvait bien sûr espérer mieux pour le dernier épisode qu'une vulgaire engueulade du fait que Marin gagne plus d'argent que monsieur et que c'est elle qui porte la culotte à la maison. Mais au fond, c'est tout à fait dans l'esprit de la série : relater un événement simple et anodin de la vie d'un couple auquel les teléspectateurs(trices) peuvent s'identifier facilement. Pas du grand art donc, pas de grande émotion non plus, mais quelque chose de sympa qui amène tranquillement la morale de l'épisode et donc de la série. En amour, les hommes et les femmes sont égaux. Il n'y a pas de chef. L'amour est une délicate danse où chacun a son rôle à jouer afin de tenir toujours en équilibre. L'amour n'est pas parfait, il exige de faire des concessions : mettre de coté ce qui nous agace chez l'autre et se concentrer sur ce qui nous plaît. Parce que de toute façon, l'Homme n'est pas fait pour vivre seul. Et c'est ainsi que les hommes perchés dans les arbres ont trouvé leur fruit.
// Bilan // Un series finale honnête, pas parfait mais très plaisant à suivre. Un Adieu à Elmo et ses habitants avec un petit pincement au coeur. On en vient même à pardonner certains défauts. Men In Trees n'est certainement pas une série ni orginale ni révolutionnaire. Elle rentre dans la catégorie des séries simples et touchantes qui vous séduit par sa fraîcheur et son charme si particulier. Toute la différence d'avec les autres séries romantiques du genre c'est qu'elle a su jouer avec l'humour à la perfection, elle a su rendre les personnages, des plus simples aux plus extravagants, très attachants, elle n'a jamais joué la prétentieuse, elle a fait son petit bonhomme de chemin tranquillement, avec son petit lot de fidèles. Peu de gens se souviendront d'elle, probablement, mais elle aura toujours une place spéciale dans mon coeur. Goddbye Elmo !