Comme je suis en pleine rédaction de mes « mémoires », je retrouve les notes prises à partir des mémoires célèbres et géniales, les « Mémoires d’outre-tombe » de François-René de Chateaubriand. Précurseur des romantiques français, il a laissé ce texte magnifique, dont voici quelques extraits du volume trois en Poche.
« Le Français aura beau faire, il ne sera jamais qu’un courtisan, n’importe de qui, pourvu que ce soit un puissant du jour. »
« Ce qui est vil n’a pas le pouvoir d’avilir ; l’honneur seul peut infliger le déshonneur. »
« Rien n’est triste comme de relire vers la fin de ses jours ce que l’on a écrit dans sa jeunesse : tout ce qui était au présent se trouve au passé. »
« Les ennemis n’aiment aucune espèce de succès, même les plus misérables, et c’est les punir que de réussir dans un genre où ils se croient eux-mêmes sans égal. »
« En France, on ne sait rien attendre ; on a horreur de tout ce qui a l’apparence du pouvoir, jusqu’à ce qu’on le possède. »
« La presse est un élément jadis ignoré, une force autrefois inconnue, introduite maintenant dans le monde ; c’est la parole à l’état de foudre ; c’est l’électricité sociale. Pouvez-vous faire qu’elle n’existe pas ? Plus vous prétendrez la comprimer, plus l’explosion sera violente. Il faut donc vous résoudre à vivre avec elle, comme vous vivez avec la machine à vapeur. Il faut apprendre à vous en servir, en la dépouillant de son danger, soit qu’elle s’affaiblisse peu à peu par un usage commun et domestique, soit que vous assimiliez graduellement vos mœurs et vos lois aux principes qui régiront désormais l’humanité. »
Etonnant d’actualité, non ?