Les petits rats, Casse-Noisette, les tutus, les arabesques, le Palais Garnier... voilà ce que je croyais être l'opéra. La danse classique, ça et seulement ça, quand j'étais enfant....
Que nenni ! Je l'ai appris quelques années plus tard, un jour de grève et de neige à Paris. Au bout d'une bonne heure de marche dans le froid entre Porte des Lilas et Bastille, en compagnie d'une aficionada de l'art lyrique, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que sur la fameuse place, outre les cappuccinos à 8 euros, se trouvait l'illustre Opéra Bastille ! Je plaisante, bien sûr. Je me doutais bien que les consommations verraient leur prix gonfler aux abords de cette construction moderne mais somme toute élégante, située dans un quartier toujours en mouvement. A l'intérieur de l'opéra, deux ensembles entrent en opposition : le hall, blanc et verre, lumineux, là où les vendeurs de programmes font chanter leur organe vocal d'une manière assez singulière pour attirer le chaland, également l'endroit où les tenues de soirée contrastent avec mon jean baskets, bon... ; et la salle proprement dite, toute de noir et de bois, décor neutre et teintes sombres qui s'éteignent pour mieux laisser place au spectacle.