Pour les fanatiques de versions mp3, comme le sont nos amis états-uniens, la version « extended » ajoute cinq titres à Pure Heroine. Il s’agit en fait de The Love Club, son EP de 2012 déshabillé du single « Royals » puisqu’il a été réintroduit sur l’album et se voit ici remplacé par « Swinging party », une reprise des The Replacements assez rhapsodique. À côté de cet ajout très bienvenu, les quatre morceaux originaux de l’EP sont tout simplement du même calibre que ceux de Pure Heroine : à ce point que je ne me lasse d’écouter en boucle ce nouvel album ainsi composé de quinze titres. « Million dollar bills » me rappelle sans hésiter la jeune canadienne Grimes (dont le style sur l’album Visions est probablement une inspiration ici). Un EP qui se termine sur une tuerie monumentale : « Biting down » éclate la grande majorité des productions actuelles, et la voix encore toute jeune de Lorde sert à merveille ce gros son lourd et impétueux. Impossible pour moi de ne pas me souvenir de ses voisins australiens de Silverchair, même si dans un autre style et déjà deux décennies plus tôt, car ils avaient également été repérés très tôt avant de connaître la carrière que l’on sait.
Encore une chanteuse venue d’une île et qui chante sur de la musique électronique ? Souhaitons-lui le même succès que son aînée islandaise. Son second album, toujours pas annoncé, ce qui est de bon augure si elle prend effectivement son temps, nous permettra de très vite le savoir. En attendant, avec un EP et un LP de cette qualité, difficile de rêver mieux comme débuts !
(in heepro.wordpress.com, initialement publié le 25/02/2014 puis réédité le 24/02/2016)
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