Par Talia Stiegler - 23/02/2016 | 4:02
La direction de ce tout nouveau centre installé au quartier-général d'Europol à la Haye, aux Pays-Bas, a été confiée à Robert Crepinko, le responsable de la lutte contre les réseaux de crimes organisés au sein d'Europol. Son objectif est d'aider les membres de l'Union européenne dans leurs échanges d'informations et dans la coordination des opérations.
La création de ce centre avait été annoncée à la fin 2015 pour aider au démantèlement des réseaux de passeurs qui profitent de la plus grave crise migratoire que connaît l'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Europol a révélé posséder des informations sur près de 40.000 personnes soupçonnées d'être impliquées dans le trafic de migrants. Les passeurs soupçonnés seraient originaires de plus de 100 pays, notamment de Bulgarie, de Hongrie, de Pologne, de Roumanie, de Serbie, du Kosovo, d'Irak, du Pakistan, de Turquie ou encore de Tunisie. A terme, ce centre doit aider à endiguer le flux migratoire en Europe.
Europol estime que les réseaux de passeurs ont généré en 2015, entre 3 et 6 milliards d'euros, ce qui fait du trafic de migrants l'activité criminelle bien rémunérée en forte croissance en Europe. Et ce chiffre est amené à doubler voire à tripler si la crise migratoire se poursuit à son rythme actuel.
Dans le même temps, plus d'un million de migrants ont rejoint l'Europe. L'office de police européen estime que près de 90% de ces migrants ont utilisé " un service de facilitation " et que dans la plupart des cas, ces services ont été fournis par des groupes criminels réalisant des gains substantiels.