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Les Dragons de la Cité Rouge T1 Alec Deraan de Jarry et Jouvent

Publié le 24 février 2016 par 7bd @7BD
couverture Les Dragons de la Cité Rouge T1 par Jarry et Jouvent chez Soleil Série : Les Dragons de la Cité Rouge Titre : T1 Alec Deraan Auteur : Nicolas Jarry d'après Erik Wietzel (scénario) et David Jouvent (dessin) Cyril Vincent Digikore Studio (couleur) Editeur : Soleil Année : 2016 Page : 48

Résumé : Un mystérieux personnage capture des dragons, tandis que dans la seigneurie de Valdriss, Alec Deraan poursuit trois possédés. Bien entendu, ces deux histoires sans lien apparent vont rapidement se connecter et Alec, en ayant accepté cette mission de chasse aux possédés, a mis le doigt dans une affaire qui le dépasse et qui va le replonger dans un passé qu'il essaye de fuir depuis des années. Heureusement, il n'est pas seul dans le début de cette incroyable aventure, puisqu'il est secondé par un dragon, Arkan et par une succube, Shen Sey ! Rien que ça. Mon avis : Une histoire qui démarre sur les chapeaux de roue avec la capture des dragons et le combat d'Alex contre les possédés, qui n'ont rien moins l'air que d'être des zombies affamés et... rapides. La trame classique du personnage qui doit faire face à son passé pour résoudre une affaire aux ramifications mystérieuses, un peu classique, reste prévisible. Mais il s'agit d'un premier tome et tout peut basculer par la suite. Si vous êtes impatient, vous pourrez lire le roman dont est adaptée cette série, écrit par Erik Wietzel aux éditions Bragelonne. Ce qui s'avère intéressant, dans cette histoire, c'est le parallèle entre Alec et Nathan. Nathan est un jeune homme kidnappé par des nomades qui vont exiger rançon pour leur méfait, mais pas n'importe quelle rançon ! Car Nathan est un prince du sang de la famille royale de la cité de Redfelt... Alors que Alec plonge dans son passé et dans une enquête passablement louche dont il essaye de garder la maîtrise, Nathan est emmené vers son avenir et découvre un monde nouveau, rude, dur, celui des nomades chevauchant les dragons. Cet apprentissage de la vie va représenter pour lui comme un nouveau départ mais là encore, on retrouve la trame classique de l'éveil, si je puis dire. Mais je ne peux m'empêcher de faire un lien entre ce jeune homme qui découvre tout à coup de claques et ce vieux briscard à qui on n'a plus grand chose à apprendre. Ce double point de vue enrichit l'histoire et même si tout cela colporte un léger parfum de déjà-vu, j'aimerais bien savoir comment ce récit va se dégoupiller !

L'autre aspect intéressant, selon moi, est le traitement des dragons. Personnages pensants, parlants, plus humain qu'animal, à l'échelle des humains et non pas monstres démesurés comme on a l'habitude d'en voir, ils sont la bonne surprise de ce premier tome. D'un autre côté, la parole ne semble pas être donnée à tous les dragons et c'est dommage. Car alors se seraient instaurés, en plus des rapports d'amitié entre Alec et Arkan, des liens d'esclavage entre les nomades et leurs montures ou peut-être tout simplement un curieux lien d'empathie entre Nathan et un dragon. L'intrigue se complexifie mais reste assez clair – probablement grâce à son côté classique - et cette histoire de double voyage – celui d'Alec et celui de Nathan – finit par nous prendre au jeu. Nicolas Jarry a réalisé le dur travail d'adaptation du roman et c'est David Jouvent qui a donné vie graphiquement à cet univers. page Les Dragons de la Cité Rouge de Jarry et Jouvent chez Soleil Les scènes d'action du début sont dynamiques mais il leur manque un petit plus pour devenir pleinement explosives ! David Jouvent part sur un style assez réaliste mais il ajoute par l'accentuation des traits un effet pouvant se rapprocher parfois soit du dessin nerveux, rapide, soit du dessin posé, marqué. Ce contraste est assez surprenant car il s'adapte parfaitement à l'essence de la scène – action ou discussion, repos ou nervosité, combat ou contemplation – et permet d'en faire plus ressortir les émotions. Le seul inconvénient, à mes yeux, de ce choix est cet effet de figé qu'il porte parfois sur les visages des différents personnages. Les décors sont beaux, des plaines déchirées par la pluie aux couloirs à colonnades éclairées à la lumière du jour, on prend plaisir à découvrir ce monde. Les couleurs sont travaillées et, selon les lieux où se déroule l'histoire, mélangent les différentes tonalités de palette, ocre, verts, orange... La composition est assez riche. Les planches contiennent trois à cinq bandes de une à trois cases de taille variable. Il est important de noter que même les pages comportant cinq bandes restent néanmoins lisibles et la BD n'est pas si dense. Ma confusion arriva dans la première scène, où je trouvais difficile parfois de bien situer l'action et aussi de comprendre qui parlait. Car c'est aussi là où l'on découvre que les dragons s'expriment ! Je parlais de richesse de la composition car elle explore les différentes possibilités d'agencement des cases. Parfois, enchaînement classique de cases sur une bande, puis soudain un grand dessin présente sur la droite un empilement de quatre petites cases en hauteur, ou bien les cases, au lieu d'être simplement alignées, se chevauchent. Plusieurs tentatives qui permettent de garder une belle vue sur le dessin et d'éviter les planches chargées, dures à décrypter. Le cadrage alterne les plans larges et les plans serrés. Vue lointaine permettant de prendre la mesure d'un décor et plan recentré sur un personnage pour lancer une action. Le tout mâtiné de quelques subtiles plongées ou contre-plongées pour renforcer les effets dramatiques. Maintenant, c'est à vous de voir. N'ayant pas lu le roman, je ne peux vous donner d'avis sur l'adaptation en soi mais il faut attendre ce que nous réserve le second tome, afin de savoir si l'on reste dans une certaine forme de classicisme ou si l'histoire parvient à rompre les amarres et prendre la tangente vers une originalité folle et surprenante. Zéda rencontre le prince Nathan. Que va faire notre héros devant les difficultés du jeune homme ? Les Dragons de la Cité Rouge T1 Alec Deraan de Jarry et Jouvent David  Inscrivez vous à notre newsletter :

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