Une bonne santé et un bien-être optimal supposent au moins 7 heures de sommeil par nuit. Ce bilan, américain certes, qui conclut qu’un adulte sur 3 dort aujourd’hui moins de 7 heures par nuit et un sur 5 moins de 5 heures par nuit, alerte sur les conséquences à long terme en matière de prévalence voire d’épidémies de maladies chroniques. Car comme documenté dans de multiples études, les groupes de population en manque de sommeil sont aussi ceux qui présentent les taux les plus élevés d’obésité, de diabète et de décès cardiaques et d’AVC. Moins de sommeil, c’est aussi plus de tabagisme et d’inactivité physique…Des conclusions, publiées dans le Morbidity and Mortality Weekly Report (CDC), issues de l’analyse de données déclarées par plus de 400.000 participants, qui incitent à prendre le temps du repos et de la réflexion.
Ainsi, un sommeil de courte durée, soit <7 heures par nuit et les autres indicateurs d’une insuffisance ou d’une mauvaise qualité de sommeil sont associés à une plus grande résistance à l’insuline, à des anomalies métaboliques, au gain de poids, enfin au risque de diabète et d’événements cardiovasculaires (hypertension artérielle, maladie coronarienne, accident vasculaire cérébral). Mais ce n’est pas tout : le manque de sommeil entraine aussi la détresse mentale, nuit à la performance cognitive, et accroît le risque d’accidents et d’erreurs médicales, sans compter la perte de productivité qui affecte la communauté. Une durée de sommeil ≥ 7 heures par nuit est a contrario associée à une consommation plus faible de cigarettes, à plus d’activité physique et à moins de surpoids.
Les chercheurs du US Center for Disease and Control (CDC) ont analysé les données de 444.306 participants adultes. Leur analyse montre que :
Ø65,2% ont une durée de sommeil saine (> 7 heures par nuit),
Ø34,8% soit plus d’un tiers des répondants déclarent dormir moins de 7 heures sur une journée de 24 heures,
Ø11,8% déclarent une durée de sommeil ≤ 5 heures,
Ø23,0% ≤ 6 heures,
Ø29,5% ≤ 7 heures,
ØEt 4% ≥ 10 heures !
ØDormir au moins 7 heures est plus fréquent chez les personnes âgées de 65 ans et plus, en cas d’études supérieures et de vie en couple.
ØEnfin, ces conclusions rejoignent peu ou prou celles de précédentes grandes analyses épidémiologiques, comme celle effectuée à partir de la cohorte NHANES (2007-2008) avec 60,1% des adultes dormant plus de 7 heures par nuit, ou celle effectuée à partir de la National Health Survey (NHIS-2008 à 2010)., avec un taux de » sommeil sain » de 71,6%.
La conclusion est simple : compte-tenu des conséquences dramatiques de l’insuffisance de sommeil et de cette prévalence estimée élevée en population générale, il est urgent de développer des actions de sensibilisation et d’éducation du public sur la » santé du sommeil « . Une nouvelle notion qui doit faire reconnaître le sommeil comme un facteur de mode de vie sain à part entière, au même titre que l’alimentation ou la pratique de l’exercice.
politiques de changement de chantier qui assurent la durée de sommeil sain pour les travailleurs postés, en particulier les professionnels de la santé, le personnel d’intervention d’urgence, et le personnel de l’industrie du transport; et les possibilités pour les fournisseurs de soins de santé afin de discuter de l’importance de la durée du sommeil en bonne santé avec les patients et les raisons d’adresse pour la santé du sommeil pauvres.
Source: CDC MMwR February 19, 2016 Prevalence of Healthy Sleep Duration among Adults — United States, 2014
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