Il ne fait que retracer son quotidien, lui qui a refusé de fuir cette épouvantable guerre qui oppose les différentes factions.
Par cet acte de résistance, il est le témoin par excellence d'une tragédie devenue folie meurtrière " Le corps pourrait-il survivre sans âme ? C'est pour cela que je ne partirai pas de chez moi, car il n'y a pas de valise assez grande pour contenir mon âme. "
Il voit déambuler un enfant nu dans les rues de sa ville, mais qui est complètement ignoré, les rues d'une ville dont le " peuple est devenu aveugle ".
Il va jusqu'à pressentir le drame de Aylan " J'ai dégagé mon regard de l'horizon pour fixer mes pieds. J'ai vu alors des vêtements de petits garçons et de petites filles apportés par les vagues, venant de loin, parait-il d'un autre monde. [...] Alors je me suis approché de la télévision que j'ai rallumée de nouveau. Les images qu'elle diffusait m'ont horrifié. Les flots jouaient avec des enfants et des femmes, tous noyés ".