l'introuvable plainte de Laurence Parisot

Publié le 12 juin 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa


Laurence Parisot, patronne du Medef, n'a toujours pas assigné pour diffamation les éditions Panama qui viennent de publier le livre Allez, on vous couvre de l'ancien gendarme Patrick Baptendier, dont Le Point a révélé des extraits la semaine dernière ( voir notre dossier exclusif ). En guise de plainte, l'ancien pdg de l'entreprise Optimum a fait adresser par porteur aux éditions Panama un courrier dans lequel son avocat, Me William Bourdon, demande de procéder à "des ajustements et aménagements" dans certains passages du livre qui la mettent en cause.
Dans l'ouvrage, Patrick Baptendier affirme avoir été contacté en novembre 2005 par la société d'intelligence économique Kroll qui lui confie alors la mission "Enzo". Selon l'auteur, Kroll l'aurait chargé, à la demande de la direction d'Optimum, de surveiller les allées et venues au sein et aux abords de la société, et d'effectuer une enquête sur le passé judiciaire de certains de ses salariés. A cette époque, Laurence Parisot était à la tête de la société Optimum.
La semaine dernière, la présidente du Medef a confirmé dans un communiqué avoir sollicité la société Kroll pour tenter d'éclaircir des vols commis dans l'entreprise qui fabrique des portes de placard, mais a démenti catégoriquement toute enquête sur ses employés.
Lundi lors de l'émission T'empêches tout le monde de dormir de Marc-Olivier Fogiel sur M6, la patronne du Medef avait annoncé le dépôt d'une plainte pour diffamation "sous 48 heures" contre l'ancien gendarme. À lire le document envoyé mercredi par son avocat aux éditions Panama ( un document que vous propose lepoint.fr ), Laurence Parisot a choisi une autre voie, "ce qui, d'évidence, nous évitera une procédure inutile", indique le courrier. Du côté des éditions Panama, comme de son avocat, maître Thibault de Montbrial, on se dit surpris par la démarche de la patronne du Medef, d'autant que le livre est dans toutes les librairies depuis ce matin.
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/barbouzeries-l-introuvable-plainte-de-laurence-parisot/920/0/252704