Les amis qui s’en vont et ceux qui restent
On parle toujours de ceux qui restent, on les remercie, on les porte dans son coeur et on oublie ceux qui s’en vont
Mais qui suis-je pour juger?
Serais-je restée? Serais-je partie?
Ceux qui ont peur, ceux qui ne sont pas des héros, ceux qui font le choix de partir, parce que ce choix ils ont la chance de l’avoir, qui peut les blâmer? Ceux pour qui c’est trop, trop lourd à porter, trop dur à supporter, trop de peine, trop de rappels d’un passé qu’on ne connaît pas forcément. Ceux qui n’ont pas les épaules assez solides, ceux qui préfèrent la vie, ceux qui ne veulent pas regarder la mort en face.
La maladie, c’est dur, c’est sale, ça fait peur, ça tue. Je n’ai pas eu le choix mais l’aurais-je eu, aurais-je fait preuve de tant de courage? Le courage ne vaut vraiment que si on a le choix de se battre ou non.
La maladie m’a permis ça aussi: ne pas juger ceux qui m’ont tourné le dos. Les comprendre, et leur pardonner, pour peu qu’il y ait quelque chose à pardonner.
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