Creons des jardins plus sauvages ou naturels ...

Publié le 12 juin 2008 par Jean-Robert Bos

Comment créer un Harmas (jardin sauvage) ?
              Mis en ligne le 29 mai 2008             par              Tela Botanica Association                                 
Du mot "ermes", "ermanium" en bas latin, "harmas" désigne un terrain en friche. Véritable laboratoire vivant en plein champ, la recette pour créer le vôtre est simple. Jardinier du Harmas J.-H.Fabre à Serignan du Comtat, la partage bien volontiers. La recette Un récipient, quelques ingrédients et aromates, (...)
http://www.tela-botanica.org/actu/article2416.html

Un petit extrait :

Lorsque viendra l’été, vous apprécierez certainement de dégustez votre harmas bien frais. Arbres et arbustes vous garantiront cette atmosphère salutaire. Plantez donc quelques chênes kermès dont l’hôte très particulier, le bien nommé kermès, perfore l’écorce et fournit un sirop dont les fourmis, patientes récolteuses se délectent. Ici et là, un pin d’Alep ou maritime dont les rameaux seront bientôt conquis par la si célèbre chenille processionnaire qui, en mars, quittera son nid de soie haut perché, habitat collectif, pour s’enfouir dans le sol, se revêtir d’un fin cocon dont elle s’extirpera, en été, métamorphosée en papillon du même nom. Pour attirer la cétoine ou les lépidoptères comme le papillon "jaune de Provence", si rare de nos jours, pensez aux lilas, dont la floraison est l’une des premières au printemps. La fauvette, le moineau et le verdier viendront aussi s’y percher. Lors de leur migration automnale, les queue-rousses se régaleront des grappes de petites baies roses puis bleuâtres embaumantes du térébinthe.

Mais un harmas digne de ce nom ne saurait souffrir l’absence de quelques illustres occupants. Prévoyez donc d’accueillir des hérissons en laissant ça et là quelques amas de branchages qui, sans nul doute, les abriteront. Pour le lézard ocellé, un petit tas de pierres fera l’affaire. Tapi dans ce dernier, il guettera, à l’abri des regards indiscrets, le petit corps massif sur pattes fouisseuses du scarabée. Enfin, un monticule de sable offrira un asile de choix aux bembex.

Philippe GUILLON, Jardinier à L’Harmas J.H. FABRE,
Sérignan-du-Comtat, Vaucluse