Le premier WE de février avait lieu à Vincennes : les foulées de Vincennes.
J’avais vu les affiches dans les rues de la ville. Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait de course officielle, le départ de celle-ci est en bas de chez moi, son prix est tout à fait abordable, alors pourquoi se priver.
Et pour ne rien gâcher, il y avait une course enfant d’organisée également. Ça fait un petit moment que les filles me voient partir, parfois tôt pour aller courir, alors j’avais promis à ma grande (ma deuz étant trop petite encore pour les courses officielles) que quand je verrai une course pour elle je l’inscrirai.
Quand je lui ai demandé si elle voulait faire cette course, elle m’a répondu « c’est une course où tout le monde a une médaille ? Alors oui ! »
Et comme je suis une maman qui tient sa parole, je l’ai inscrite.
10 kilomètres pour l’une, 800 mètres pour l’autre.
A ce moment-là, je ne savais pas que j’allais reprendre le boulot, que je serai crevée, que je me lèveraistrès tôt, que j’auraiscrève et que nous aurions un anniversaire la veille au soir.
Mais une fois inscrite, impossible de la faire reculer.
Ma grande s’est entraînée, telle Rocky sur un ring de boxe, elle est allée au stade, elle a couru.
Il fallait qu’elle se rende compte de ce que c’était de courir 800m.
Et puis, le fameux we est arrivé.
Nous sommes allées chercher nos dossards fièrement le samedi, elle aurait voulu l’accrocher direct sur son manteau pour montrer à la terre entière (aux péquins croisés dans la rue) qu’elle était inscrite pour une course.
La nuit du samedi au dimanche a été plutôt chaotique, avec des réveils toutes les heures, des maux de ventre pour ma grande, bref une bonne nuit de merde.
Je n’ai pas entendu le réveil sonner, alors quand j’ai ouvert les yeux à 9h15, il a fallu agir VITE, TRES VITE. (J’avais en tête que la course enfant était à 9h30)
Deux options possibles : soit on se rendort et on laisse tomber, soit on se lève tout de suite et on SPEEDE !
Je lui ai posé la question, elle a choisi la deuxième option. Alors on a speedé.
Pas lavées (je déteste ne pas me laver au réveil), tenues enfilées à la va vite, pas de petit-déjeuner avalé, dossards à la main, nous avons couru !
Super échauffement.
Arrivées à 9h32 sur place, je demande à tout le monde où se trouve le départ, personne n’est capable de me répondre et personne n’a été capable non plus de me dire de ne pas me presser parce que le départ était en fait à 10h15.
Ouf, nous avons un peu de répit, et le temps pour elle de prendre une boisson chaude et un pain au chocolat (qu’elle n’a finalement pas mangé – mon cul ne la remercie pas).
C’est très fièrement qu’elle a pris la ligne de départ. Et qu’elle a tout donné.
C’est très fièrement que je l’ai regardée partir, courir et que j’ai tout donné pour l’encourager. Je sais comme c’est motivant de voir des gens pour soi sur le côté de la course. Encouragements qu’elle a su me rendre à mon arrivée des 10kms.
C’est très fièrement qu’elle a récupéré sa médaille, et qu’elle l’a mise autour de son cou.
Elle était tellement contente qu’elle n’a qu’une envie recommencer.
Le prochaine sera sûrement moins officielle mais rigolote puisque j’ai repéré la So Mad au mois de mars, en plus sa soeur pourra aussi participer puisque la course est à partir de 3 ans.
Merci Lauriane de m'avoir motivée à faire cette course (et m'avoir abandonnée) et d'avoir gardé ma grande.