D'un point de vue technique, le chandelier du jour est très comparable à celui rencontré avant hier avec une ouverture et une clôture espacées de seulement 1,15 points. Les cours sont allés s'appuyer au plus bas sur le
support matérialisé par la borne initiale supérieure du gap repris dans notre dernière analyse graphique et principe déjà actif au départ de l'ensemble de cette configuration il y a presque 2 mois et demi → CAC 40 - Analyse
Graphique : un trading-range entre 2 gap. L'indécision ne porte plus sur l'orientation de la tendance moyen terme qui a viré
négativement mais sur le comblement du gap ou son maintien en tant que support pour les prochaines heures de cotations.
Plus fondamentalement, les ventes au détail US pour mai sont ressortis en hausse de + 1 % après + 0,4 % en avril (révisé de - 0,2
%) et contre + 0,5 % anticipé. S'il s'agit du 3 ème mois consécutif de progression après les creux de décembre et février, la progression annuelle comme indiqué sur le graphe ci-dessous reste
toujours relativement atone et ne signale pas d'inversion de tendance encore pour l'heure quant à sa tendance de fond.
Les prix à l'importation ont gagné + 2,3 % en mai aux USA et + 7,9 % sur 3 mois portant la hausse à + 17,8 % depuis le début d'année, soit
à un chiffre record depuis le début du suivi statistique démarré il y a 26 ans (+ 68,8 % pour le pétrole) La progression annuelle de mai 2006 à mai 2007 n'était en comparaison que de + 1,2
%.
Les prix à l'export se contentent d'une progression mensuelle de + 0,3 % et + 8 % sur l'année, les prix des exportations agricoles américaines ayant connu une hausse de + 33,3 %. Hors agriculture
la hausse sur un an est ramenée à + 5,7 % contre + 3,6 % entre mai 2006 et mai 2007.
Face au regain de Wall Street grâce notamment aux ventes au détail et aux diverses 'aspirations' techniques de
certains indices européens, cette journée aura mis en avant la hausse en avril de la production industrielle de + 0,9 % sur un mois de l'Euroland (+3,9 % sur un an) mais surtout le début
d'une accélération de la hausse des salaires de la zone euro.
√ Alors que la BCE interpelle habituellement sur les 'effets de second tour', c'est à dire sur la répercussion des prix de l'énergie et de
l'alimentation dans les salaires, quasi invisible jusqu'ici, le dernier rapport mensuel de la Banque Centrale Européenne indique que la croissance annuelle des salaires négociés parmi les quinze
pays a progressé de + 2,7 % au 1er trimestre 2008 contre une moyenne de + 2,2 % en 2007.
Confrontés à des effets de rattrapage dans certains pays qui ont fait des efforts de productivité comme en Allemagne durant les dernières années et à d'autres disparités régionales, cette
tendance globale est néanmoins à suivre plus précisément donc dorénavant.
Demain, nous prendrons connaissance des chiffres de l'inflation des prix à la consommation aux USA pour mai et du sentiment préliminaire de la
confiance du consommateur calculé par l'Université du Michigan.