De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2011, axé autour de son leader Zachary Cole Smith accompagné des musiciens Devin Ruben Perez, Ben Newman, Andrew Bailey et Colin Caulfield.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe prolonge le revival du post-punk eighties notamment initié par The pains of being pure at heart il y a quelques années.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Ensemble joué sur un rythme assez élevé qui peut nous entrainer dans un déhanchement assez intense.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Une bonne partie de ces morceaux pourraient, par leur fluidité harmonique, aisément faire l’objet d’une sortie en single.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style très années 80 ne renversera vraisemblablement pas les foules.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
A l’image de The Pains of Being Pure at Heart, ce noisy rock mélodieux est tout à fait audible en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Il semblerait que ce début d’année 2016 confirme la belle santé du revival post-punk. Les sorties quasi simultanées des nouveaux albums de Daughter et de DIIV laissent entrevoir un avenir radieux pour ce genre tombé aux oubliettes à la fin du siècle dernier.
Le lumineux et torturé Oshin, à l’instar des actes originels d’I Love You But I’ve Chosen Darkness et de The Pains Of Being Pure At Heart, était déjà une des pierres angulaires de la pyramide shoegaze. Alors que les premiers ont définitivement sombré dans l’obscurité et que les seconds se sont orientés vers une pop plus édulcorée, DIIV continue de bâtir cet édifice avec ce nouveau Is the is are. Du single Dopamine, en passant par le lumineux Under the sun, le sautillant Valentine ou le très pop Healthy moon, tout ici fleure bon les années 80, le temps béni des Cure, de Siouxsie and the Banshees, de New order ou des Young marble giants. Rien que pour cette capacité à nous transporter dans nos souvenirs, le rock inspiré et harmonieux du quintette new-yorkais mérite le plus grand respect.
La surexposition grandissante de Zachary Cole Smith, aussi bien pour ses frasques liées à son addiction à la drogue que pour son côté people dût à ses débuts dans le mannequinat pour Yves Saint-Laurent et sa liaison avec la sulfureuse Sky Ferreira, a certainement influencé ce nouvel opus. Ce contraste entre ombre et lumière tiraille les arpèges de ce noisy rock, mais que ce soit dans les ténèbres ou dans la clarté le rayonnement de ces dix-sept mélodies élève Is the is are au rang de chef-d’œuvre.