Maria Pourchet : Rome en un jour

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Rome en un jour de Maria Pourchet 2,5/5 (06/02/2016)

Rome en un jour (192 pages) est paru le 5 septembre 2013 dans la collection Blanche de chez Gallimard, et depuis le 14 janvier 2016 en version poche chez Folio.

  

L’histoire (éditeur) :

«Paul était devant le poste, à mille lieues d’envisager qu’on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février.»

Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir. C’est le début d’une guerre dont les proportions vont leur échapper à tous deux. À l’autre bout de la ville, en attendant l’arrivée du couple, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial.

Maria Pourchet explore le fonctionnement d’un couple, les origines de son désastre mais aussi l’étendue des solitudes. On rit à chaque page… non sans un certain effroi.

Mon avis :

Ça aurait pu être une pièce si la forme du récit n’était pas celle du roman, car on assiste là a deux tableaux : d’un coté une quinzaine d’invités parqués sur le toit d’un hôtel à attendre Paul, à qui ont doit fêter l’anniversaire surprise. Et de l’autre, dans leur appartement parisien Paul (justement) et sa compagne Marguerite qui tente désespérément de le convaincre de sortir, prétextant un dîner chez Stan et Virginie.

Rien ne se passe comme prévu (Paul n’ayant pas du tout envie de sortir) et on  finit par s’engueuler autant chez eux que du côté des invités qui perdent patience, se font chier, se connaissent mal et n’ont pas grand-chose à boire (à moins de débourser 30 euros pour le cocktail).

Rome en un jour est un condensé de  cynisme, de critiques, de coups de gueule…ça part dans tous les sens  et ce qui aurait pu être percutant a fini par me lasser.  Je n’y ai pas trouvé mon compte dans ce divertissement, qui ne m’a  à aucun moment fait esquisser un sourire. Tous les personnages font preuve de trop d’égoïsme et de méchanceté. Le pauvre Michel, celui que l’on aurait tendance à trouver ridicule (toujours à côté de la plaque), médiocre et un peu lourdingue, m’a plus fait pitié qu’autre chose et sa loyauté, sans doute en temps normal risible, m’a touchée.

Bref, j’ai trouvé ce roman trop long et je n’ai pas réussi à passer du bon temps avec. Cette satire du couple et des relations sociales est sans aucun doute très juste, et l’écriture est soignée mais ça n’a tout simplement pas pris.