17/02/2016 LORACTU.fr
La députée-maire (Les Républicains) de Thionville (Moselle) continue de défendre son projet de monorail suspendu entre sa ville et Luxembourg. Pour elle, le projet de l’A31bis validé par l’Etat ne suffira pas à désengorger l’autoroute.
La députée-maire (UMP) de Thionville (Moselle) propose de relier sa ville vers le Luxembourg à l'aide d'un monorail suspendu. Alors que les travailleurs lorrains sont toujours plus nombreux à traverser la frontière pour y travailler, Anne Grommerch veut que les lignes bouges rapidement. PHOTO : RADIO CANADA
Anne Grommerch n’est absolument pas convaincue par le projet A31bis validé par Ségolène Royal et Alain Vidalies. Les deux ministres se sont prononcés en faveur du projet autoroutier mais en actant la concession des tronçons neufs et de la mise à 2x3 voies entre Thionville et Luxembourg. Comprendre donc que des zones de péages seront nécessaires pour financer plus rapidement ce chantier titanesque de plus d’1,1 à 1,4 milliards d’euros.«C’est tout bonnement scandaleux (…) L’État ne prend pas ses responsabilités. Cette autoroute a été payée par les sidérurgistes lorrains et voilà qu’il serait encore à nous de financer cet aménagement ? De qui se moque-t-on ?» s’est agacée la députée-maire (LR) dans les colonnes du Républicain Lorraince mercredi. «J’espère que les usagers vont se rebeller, que tous les élus vont se rebeller. On a besoin d’une réaction très forte, d’une position ferme de tout le monde. «Mais ce n’est pas ceux qui vont travailler tous les jours au Luxembourg qu’il faut pénaliser». Il faut taxer les camions et ceux qui prennent cet axe pour se rendre trois fois par an en vacances en France» s’est-elle énervée.Dans un contexte où les projets de transports transfrontaliers sont au point mort, Anne Grommerch défend toujours son projet de monorail suspendu au-dessus ou à côté de l’A31. «L’idée serait de partir d’un P + R (parking-relais) en périphérie de Thionville pour arriver vers un autre P + R au Luxembourg où des bus prendraient le relais pour transporter les frontaliers vers les différents secteurs : le centre-ville, le Kirchberg…».L’idée lancée au Canada dans la province du Québec a fait grand bruit. Nommé TrensQuébec, le projet est encore au point mort et s’est attiré les foudres de nombreux élus ou professionnels des transports. Le projet de monorail suspendu qui doit relier plusieurs régions du pays dont la capitale au Québec. Le concept imaginé outre-Atlantique aurait une vitesse de croisière de 250 kilomètres/h et pourrait atteindre la vitesse de 300km/h en trente secondes. «Il permet des arrêts plus fréquents qu’un TGV, est moins cher à construire, est silencieux et écologistes car 100% électrique» selon la plaquette de présentation du projet canadien.