Pas facile de s’y retrouver parmi tous les vins, les régions, les appellations, les producteurs, les millésimes, j’en conviens. Mais Imaginons un instant que le vin, c’est de la musique.
Chaque région de production correspondrait à un style de musique. De la même manière que l’on distingue la musique classique, le Jazz, le Rock, l’Electro, le Reggae, l’Opéra, le Rap, le RnB, le Pop, le Hiphop,…, on distingue les régions de production dans lesquelles les vins ont des styles particuliers. Je pense ici aux vins de Bordeaux, du Rhône, de Champagne (et oui, les Champagne sont des vins), de Toscane, de la Rioja, d’Alsace, de Californie, du Douro et ainsi de suite. Idéalement, on peut se faire une idée générale du type de vin produit dans une région comme on se fait une idée d’un type de musique. On ne s’attend pas à la même chose lorsque l’on annonce un morceau de Rap ou de Rock, ou un vin du Rhône ou de Californie.
Ensuite, au sein d’une région, on trouve différentes sous-régions ou appellations, dans lesquelles les vins présentent des caractéristiques plus tranchées. En musique, si on parle de Jazz, on pourra faire la différence entre le Mainsteam, le Bossa-Nova, l’Acid-Jazz et le New-Orleans. Et si l’on parle de rock, on fera également la différence entre le Rock’n’roll, l’Opéra Rock, le Métal ou le Heavy Métal. Dans la région des vins de Bordeaux, on fera la différence entre les vins du Médoc, les vins de Saint-Emilion ou les vins de Graves. Dans le Rhône, on distinguera les appellations de la sous-région septentrionale (Condrieu, Côtes Rôties, Saint-Joseph, Crozes-Hermitage,…) des appellations de la sous-région méridionale (Vacqueyras, Gigondas, Lirac, Tavel, Châteauneuf-du-Pâpe).
Et de la même manière que Led Zeplin n’est pas Deep Purple, que AC/DC n’est pas Métallica et que Beyonce n’est pas Shakira, un producteur de Châteauneuf-du-Pâpe n’est pas l’autre. Tous les groupes sont différents comme tous les producteurs de vins sont différents. Mais si le nom d’un producteur vous fait penser à One Direction ou Justin Bieber, cherchez une autre bouteille, hein !
Et les vins alors ? Et bien les vins, je les vois comme les morceaux ou les chansons. Mais pas les enregistrements studio que l’on passe en boucle à la radio. Non, les vins seraient plutôt les morceaux joués live. D’une fois à l’autre, c’est différent, car ça dépend de l’humeur du groupe, de l’ambiance, du public, des arrangements. Pour le vin, c’est la même chose. Année après année, le vigneron joue son morceau mais le résultat n’est jamais tout à fait le même. D’un millésime à l’autre, l’humeur du vigneron change, le climat change, la qualité de la récolte change,… et le vin mis en bouteille est donc différent d’une année à l’autre, comme 2 versions live du même titre ne sont jamais tout à fait identiques.
Finalement, le vin mis en bouteille, il est un peu comme l’enregistrement d’un live. Selon le moment de l’écoute, le plaisir sera plus ou moins grand. Car certains morceaux vieillissent mal, d’autres très bien, mais dans tous les cas, les émotions ressenties dépendent du contexte, de notre humeur, des convives avec lesquels on savoure le superbe enregistrement ou le joli millésime d’un vin.