Les pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit de lundi à mardi ont fait des siennes. Ce n’est plus un secret pour le commun des mortels vivant dans la wilaya de Bgayet de se rendre compte que chaque saison hivernale, les premières trombes d’eau mettent souvent à nu la politique de bricolage des élus locaux quant à la préparation effective pour affronter les crues d’eau.
La saison des pluies ayant tardé à dégainer ses griffes n’a pas manqué de transformer, en l’espace d’une nuit, certains quartiers en véritables mares. Au campus Aboudaou à l’université A-Mira de Bgayet, les étudiants ont dû batailler pour rejoindre les amphis, car l’accès était presque inaccessible. Dans d’autres quartiers de la ville, le constat est saisissant. Taghzouit, Aamriw, quatre chemins…se sont transformés en piscines géantes, dont les riverains et les automobilistes se sont vus piégés dès les premières heures de ce mardi matin.
La même situation a été signalée dans les autres communes de la wilaya, telles qu’Amizour, Oued Ghir, Akbou, Souk El Tenine et Aokas. Des routes inondées, des cités submergées par les eaux, des effondrements de murs, des anciennes maisons sur le point de s’écrouler et des eaux stagnantes créant des blocages à la circulation et même des accidents.
Alors que les services de la météorologie ont annoncé des baisses de température et une dégradation du temps, les services chargés de l’entretien des routes et des voiries se sont inscrits aux abonnés absents. Rien n’a encore été fait pour éluder ce genre d’incidents, car à travers le territoire de la wilaya, les intempéries ont fait des siennes.
On a en effet remarqué, ces dernières années, qu’il suffisait que les pluies commencent à tomber pour que les eaux submergent les routes et les boulevards les rendant impraticables pour les piétons et les automobilistes. C’est notamment le cas au chef-lieu de la wilaya qui se transforme, à chaque averse, en piscine à ciel ouvert. La politique de bricolage a de beaux jours devant elle tant que le régime algérien encourage la médiocrité et les bras cassés.