Magazine Environnement
Michel Serres
envoyé par newzy-fr
Michel Serres interviewé par Antoine Chazal de Newzy
Extraits :
« J’ai l’impression que ceux qui ont fait les entrées de ville, ceux qui ont sculpté le paysage tel que nous le voyons aujourd’hui n’ont plus le sens de la beauté et ça, ça me parait très important. Comment se fait-il que la classe dominante, qui est la plus riche, qui prend les décisions soit si décollée, décalée des questions de culture pour n’avoir jamais vu la France telle quelle était autrefois et l’avoir défigurées à ce point ? (…) Je ne dis pas que les publicités ne sont pas belles, ou qu’elles sont laides, mais c’est leur multiplicité à un endroit donné qui produit un effet de guerre ou de chaos tel que la laideur est l’expérience qu’on en tire le plus facilement ».
"Le risque majeur de déchéance de l'homme lié aux déchets qu'il multiplie à l'infini et qui envahissent aussi bien l'espace (l'entrée des villes et ses panneaux publicitaires) que la pensée elle-même (les slogans de l'impératif consumériste plus impérieux que l'impératif catégorique de Kant), dixit Mediapart"
Et j'en profite pour vous faire partager une réflexion de ce philosophe qui m'avait touchée sur la notion de "contrat naturel". Jean Louis Etienne en parle aussi : "En naissant on a un contrat avec la vie. On a trop tendance à reporter son destin sur l'extérieur, sur les autres mais on a une responsabilité. Ne pas subir, c'est important"
De suite, la notion de contrat naturel, ça met la pression, non ?
Quel est le notre ?, Comment le respecter ? Comment ne pas empiéter sur celui de mes enfants ?
Je philosophe, tu philosophes ..à moins que tu préfères agir directement ?