En écoutant parler des comptes de campagne du président Sarkozy, je me suis demandé si l'on ne faisait pas le procès d'un état d'esprit qui prévalait hier encore.
Beaucoup, les politiques en premier, se disaient des grands patrons, des entrepreneurs. L'entrepreneur ne compte pas. Il fait des paris fous. D'ailleurs, répétaient les journaux anglo-saxons, c'est dans l'adversité, la concurrence du marché, que se révèlent les talents. C'est ainsi qu'émerge l'innovation, que surviennent les grandes découvertes. Voilà pourquoi il ne fallait pas se préoccuper de l'intendance, mais lui donner des "challenges", qui la forceraient à se transcender. Voilà qui explique l'histoire de VW ? Et celle de la Société Générale ?...
Aujourd'hui nos grands fauves ont la gueule de bois. Leurs rêves de démiurges ne se sont pas réalisés. Et la communauté paie leurs dettes.