Par Cyrille Ahilgo - 17/02/2016 | 12:10
Cette offensive, menée dans le cadre de l'opération " Arrow Five " de la force multinationale regroupant le Nigéria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin, a visé un important poste de commandement du groupe islamiste à Ngoshe, situé à une quinzaine de kilomètres d'Ashiagashia, une ville frontalière camerounaise de l'extrême nord du pays.
Le ministre camerounais de la Communication a rapporté un bilan non encore confirmé par une source indépendante, selon lequel 162 terroristes de Boko Haram ont été neutralisés (tués). Une centaine de prisonniers de Boko Haram auraient été libérés, parmi lesquels 15 otages camerounais dont sept membres d'une même famille.
Toujours selon le ministre camerounais, cinq mines déjà prêtes à l'emploi ont été récupérées et quatre fabriques de mines ont été démantelées. Des centaines de contenants d'explosifs, des batteries, des cordons détonants, des vestes de kamikazes, divers objets rentrant dans le processus de déclenchement des explosifs ainsi qu'un arsenal très diversifié d'armes et de munitions auraient également été saisis. Deux jeunes officiers camerounais, le capitaine Pipwoh Yari Emmanuel (31 ans) et le lieutenant-colonel Kwene Ekwene Beltus Honoré (39 ans), ont trouvé la mort pendant ces opérations.
Les autorités camerounaises affirment avoir reçu l'aval du commandement nigérian qui a apporté sa " collaboration ". La ville de Ngoshe a été prise pour cible par les autorités camerounaises qui l'ont identifiée comme l'un des postes de commandement de Boko Haram abritant des usines de fabrication de bombes et de mines. Le gouvernement camerounais pense que ce poste de commandement servait également au formatage des adolescents utilisés comme bombes humaines à l'occasion des attentats kamikazes.