LA GRANDE MOTTE (Hérault)

Publié le 17 février 2016 par Aelezig

Je l'ai connue dans les années 70 ; elle était toute neuve et c'était drôle et amusant. Puis je l'ai revue récemment, et tout est sérieusement décati. C'est devenu assez triste et laid. J'espère de tout coeur que, depuis ma dernière visite, des rénovations sérieuses ont été faites.

La Grande-Motte est une station balnéaire et un port de plaisance à proximité de Montpellier, dont les travaux ont démarré en 1965 sur un terrain vierge. Elle se caractérise par une grande homogénéité architecturale, très originale, dont les éléments les plus visibles sont les immeubles en forme de pyramide. 

Le territoire actuel de la station était une zone naturelle inhabitée car marécageuse et impropre à l'urbanisation. À partir des années 1960 et de la mission Racine la Grande-Motte devient une ville de villégiature, créée ex nihilo, avec un port de plaisance, des immeubles, des campings… L'objectif est de détourner les touristes des destinations espagnoles de l'époque.

À la Grande-Motte, l'architecte Jean Balladur rompt avec la tradition de l'architecture pittoresque des villes balnéaires qui privilégie les palaces de luxe, la promenade du bord de mer bordée de palmiers, le casino ou les thermes pour une clientèle aisée qui y prolonge sa saison mondaine. Le projet de Jean Balladur est très décrié à l'époque. Il prévoit des terrains de sports, un palais des congrès, des commerces, une plage bordée d'un simple chemin piéton, un plan de desserte des plages en peigne, des façades perpendiculaires au littoral, éliminant la hiérarchie entre les appartements avec vues et les logements mal exposés. Son œuvre est surtout marquée par les immeubles rappelant les pyramides précolombiennes et des architectures modernes du Brésil qu'il a visitées. L'objectif de ces pyramides à est de fournir des points de vue différent à chaque habitant qui dispose de balcon et terrasse à chaque étage et de réaliser une transition douce entre le littoral et la chaîne montagneuse des Cévennes.

1965, les premières machines de dragage apparaissent au milieu des marécages. En 1966, une drague creuse le port et l'étang du Ponant et puise les matériaux nécessaires au remblaiement assurant les bases de la future ville et rehausser le sol de la future station de deux mètres. Les travaux du port commencent en septembre 1966. Le 24 octobre 1967, le général de Gaulle atterrit en hélicoptère pour visiter le chantier de la Grande Motte. En 1968, les premières pyramides apparaissent sur le port et en bord de plage. Entre 1973 et 1974, la Grande Pyramide se construit. En juillet 1975 on pose la première pierre de l'église Saint-Augustin dont une des cloches, du XVIIe siècle, provient de la cathédrale de Nîmes.

Enfin, en octobre 1975, un référendum est organisé afin de choisir le nom des habitants : ils seront « Grands-Mottois ». Les constructions d'immeubles se sont étalées sur les vingt années suivantes. Grâce à cette réalisation architecturale, la ville a reçu le label Patrimoine du XXe siècle en 2010. 

D'après Wikipédia