Finir un premier roman est une chose difficile. Tout est à créer, souvent sans aide car on souhaite que son " bébé " prenne vie en solitaire. Pourtant, lorsque ce premier travail est achevé, il se déclenche un effet curieux, comme lorsque l'on se fait tatouer : très vite, l'envie d'un deuxième essai surgit.
Pour ma part, comment succéder à " La Peine "? La fin n'est pas ouverte et je n'avais pas envisagé de deuxième roman. Je traversais une période sombre et l'idée d'un internement passager me traversait l'esprit jour après jour. Le sujet de " De Rage & d'Or " est né ainsi, à partir de ce constat et aussi avec l'expérience d'une personne chère à mon coeur dans ce type d'établissement.
Il fallait ajouter un peu de matière et j'ai choisi l'eugénisme. Le sujet est fort et les mutilations en Suède durant de longues années étaient un terreau favorable à l'émergence d'un nouveau roman. Pourtant, je n'ai jamais réussi à dénicher l'idée forte me permettant de démarrer l'écriture de ce nouveau livre. Le contrôle de l'esprit m'intéressait également, et j'ai donc choisi cette option.
Pour corser le tout, j'ai voulu y ajouter un autre partie et il fallait un sujet qui me motive. Le nazisme est toujours un sujet sensible. L'inviter dans une histoire contemporaine était une gageure, surtout en l'intégrant à des personnes n'ayant rien à voir avec ce mouvement. C'est ainsi que j'ai également mis quelques traces à propos des Templiers, en espérant que l'ensemble se tienne bien.
J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce deuxième roman, un plaisir différent du premier car j'avançais en terrain mieux maîtrisé. Il y a presque dix-huit mois que j'ai terminé de l'écrire et franchement, j'en suis encore assez satisfait même si certains détails mériteraient des révisions. Il est devenu très actuel, sans le vouloir, à cause de l'actualité. Il est surtout très humain et je suis content d'avoir réussi à faire plusieurs intrigues très diverses dans la même histoire.