2050

Publié le 12 juin 2008 par In Varietate Concordia

Me voici taggué par jf… à savoir me projeter en 2050. On dirait une question posée lors d’un entretien d’embauche, et je suis en plein dedans ! J’ai toujours eu beaucoup de mal à me projeter dans l’avenir, à planifier les choses. Je suis plutôt quelqu’un qui vit au jour le jour, qui profite de chaque instant. Carpe Diem pourrait être ma devise. Carpe Diem. Cette locution me rappelle le film Le Cercle des poètes disparus, le film de Peter Weir avec Robin Williams. Mais arrêtons là la digression. Je disais donc qu’il était difficile pour moi de me projeter dans l’avenir, que ce soit à un niveau personnel ou professionnel. Certains diront que je manque d’ambition. Sans doute. D’autres me diront que j’ai peur de l’avenir et que c’est pour cela que je m’enferme dans le temps présent. Peut-être. Mais je pense sincèrement que la vie se déroule en fonctions des rencontres, des opportunités, des coups de chance, des coups de malchance, en fait en fonction du destin. El Mektoub. 2050 ; si loin et pourtant si proche. Je me vois bien vivre à l’étranger, dans une petite ville du Wisconsin, je suis marié avec la fille cachée de Victor, j’ai trois enfants, et je suis à la tête du groupe Newman Entreprises, luttant contre l’OPA hostile du groupe Abbott menée par la méchante arrière petite-fille de Katherine Chancellor. D’accord, j’ai trop regardé Les Feux de l’Amour… Il faut que je prenne mes gouttes ! Plus sérieusement, je pense réellement vivre à l’étranger, j’aurai… mon Dieu je serai vieux ! Mais j’imagine que je serai toujours en train de travailler, je ne sais pas trop dans quoi, je me vois bien posséder un Riad au Maroc, accueillant touristes et amis. Marié ? Allez savoir… Je pense que je serai en couple, avec un mec plus jeune que moi, bien plus jeune, parce qu’il pourra s’occuper de moi quand je deviendrai vieux et impotent. Vivre seul avec un déambulateur, ça ne doit pas être facile ! Même si je vis en couple, je pense cependant que je vivrai seul. Je suis adepte du living apart together. Chacun chez soi. Chacun son appartement. J’ai trop besoin de liberté, de moments de solitude. Je déteste la routine, et malheureusement quand on cohabite en couple le glamour et l’excitation s’envolent très vite. Est-ce qu’on a envi de connaître au quotidien les problèmes de constipation de son chéri ou bien de le voir couper les ongles de ses orteils ? Pas moi. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour faire tenir dans le temps les différentes relations que j’ai pu avoir. Quand chacun vit chez soi, on est amant, on se fait des surprises, la séduction est permanente. J’ai horreur d’avoir à me justifier, de devoir téléphoner pour prévenir que je vais rentrer tard, de dire où j’étais, etc. Vivre séparément ne veux pas dire être infidèle et faire n’importe quoi. C’est avoir confiance en l’autre. Donc en 2050, je vis dans mon Riad, au soleil du Maroc, je suis heureux, en bonne santé, je continue à faire du sport pour garder la forme, je continue à prendre soin de moi, de mon apparence. Côté sexe, déjà que c’est pas mal pour las papys actuels avec la petite pilule bleue, j’imagine qu’avec les progrès médicaux ça sera toujours le top de ce côté-là. Bref je vois une vie plutôt heureuse, plutôt sympa. Et les enfants ? Est-ce que je veux des enfants ? C’est une bonne question, et je n’ai pas la réponse aujourd’hui. Laisser une descendance c’est quelque chose dont j’aurai à penser dans les années qui viennent. Mourir seul, sans famille, c’est quelque chose que j’ai du mal à envisager aujourd’hui. Il va falloir que je me penche sur la question…

Refiler cette chaîne ne va pas être facile, beaucoup d’entre vous ont déjà été taggués. Je dirais… Patinter et… Sociable !

Pour illustrer musicalement ce post, une chanson de Idir dont le titre poétique est Muqle, Souvenirs du futur.


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