photo ©Christophe Ena/AP/SIPA
"Nous avons mille questions et nous attendons des réponses". C’est en ces termes que Georges Salines, président de "13 novembre, fraternité et vérité", a dénoncé "l'atroce impréparation" des dispositifs d'information le soir des événements et les jours qui ont suivi. Alors que de nombreuses familles ont attendu jusqu'à 72h pour avoir confirmation de la mort d'un des leurs, l’homme a raconté avoir appris le décès de sa fille via Twitter le lendemain des faitsLa question des responsabilités D'autres proches des victimes ont mis en cause les carences des services de renseignement. "Comment se fait-il qu'un terroriste interdit de territoire français et européen se retrouve à diriger une attaque de cette ampleur ?", s'est interrogé Mohamed Zenak, en référence à la présence du Belge Abdelhamid Abaaoud à Paris, organisateur présumé des attentats. Ce dernier, trésorier de l'association "13 novembre, fraternité et dignité", et dont la fille a été blessée par un kamikaze au Comptoir Voltaire, se demande ce qu’il en est de "la question des responsabilités" des services de l'État dans les failles relevées autour des attentats. Il n'y avait "ni présence policière", ni "fouille" au Bataclan le soir des faits, alors que le mode opératoire des terroristes -l'attaque de salles de concert- était connu des services de sécurité, a aussi déploré Alexis Lebrun, membre de l'association Life for Paris - 13 novembre 2015. "Ni procureurs, ni juges"La commission d'enquête parlementaire relative aux "moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015", et ses 30 députés de tous bords, a été lancée fin janvier. Elle délivrera son rapport le 14 juillet prochain, a indiqué son rapporteur, le député PS Sébastien Pietrasanta. "Nous ne sommes ni des procureurs ni des juges mais des commissaires d'enquête" recherchant "la transparence", "la vérité" et "des solutions", a déclaré le député LR Georges Fenech, qui la préside. Les attentats du 13 novembre, qui ont frappé huit sites à Paris et Saint-Denis, ont provoqué 130 morts et des centaines de blessés. Le nombre total de victimes, physiques ou psychologiques, est estimé à 4 000, a rappelé la commission. JB-M