Joanna Malinowska expose ici Le Cercle de la Vie. D’abord, je m’y arrête. Je me demande, sur ce cercle, quelle est ma position. Séduit par le cycle que montre cette oeuvre, il me faudra quelques jours pour en contester la portée. La vie n’est pas un cycle qui s’ouvre avec la naissance et se clôt avec la mort. « Tu étais poussière et tu redeviendras poussière » ? La vie n’est pas un cercle fermé. D’une génération à une autre, bien des changements se produisent. Des combats, des joies, des peines, des résistances, des espoirs. Demain ne recommence pas hier. Le titre général de cette exposition est Le sens de la peine. Dans l’oeuvre de Joanna Malinowska, cela se traduit par « le sens de la vie ». Mais la vie n’a pas de sens. Ou plutôt la vie n’est pas écrite d’avance. L’oeuvre est ici présentée entre deux formes de prisons : la façade de la Maison d’Arrêt de Nanterre, de Nicolas Daubanes, et les photographies de James Casabere. Mais non, la vie n’est pas une prison, c’est un passage, et l'individu est un parmi d'autres, c'est ce qui fait que la vie continue.