« Cela fait au moins quatre séances que je n’ai rien noté. Aujourd’hui, évoqué les nuits où ma mère venait coucher dans mon lit. Et mon lit n’était pas très large.Et mon lit n’était pas très large. Plutôt étroit. Elle venait la veille de mes examens pour que je me décontracte. Mais ce n’était pas vraiment mon idée. Et je pense qu’elle abusait de moi pendant mon sommeil. C’est peut-être un fantasme, dis-je. Non, répond Madame W., si c’était un fantasme, je vous le dirais. »
M. est averti lorsqu’il entre en psychanalyse chez madame W. La famille est une forteresse où il se passe des choses abominables. A.B.O.M.I.N.A.B.L.E.
Elle ne va pas être déçue avec la famille L.
Une famille détestée dans son quartier. Le père a beaucoup fait commerce avec l’occupant dans les années quarante, la mère assure à M. qu’il était le bébé le plus laid qu’elle n’ait jamais vu, un frère et des cousins pour partager des vacances et des activités sado-maso. M n’est jamais là où il faut, jamais à sa place, alors sa vie devient une course effrénée pour chasser les fantômes et se débarrasser des cadavres qui hantent sa psyché et les placards familiaux.
Michel Longuet se confie, c’est brutale, intime, impudique et pourtant universelle. Son « Divan illustré » est un formidable manifeste pour l’analyse Freudienne. Mère castratrice, père tout puissant et humiliant, sexualité mal assumée, personnalité fracturée, son roman devient une introduction à la psychanalyse dessinée, et le transfert qui s’opère sur le lecteur est troublant, forcément troublant...
M D...