L'homme est intelligent, il faut s'adresser à sa raison, à son libre arbitre, pour le faire changer. C'est aussi pour cela que l'on peut l'aimer : par "sympathie". Depuis que j'ai rencontré Ayn Rand, je doute de ce jugement. Ayn Rand, c'est l'apologie de l'égoïsme. L'égoïsme a pour principe qu'il est seul au monde. L'autre est une chose que l'on manipule, notamment en jouant sur les lois de la société. On "aime" l'autre, comme on aime le poulet, pour le consommer. L'égoïste, ayant besoin de poulet, n'est pas auto-suffisant, paradoxalement.
Et s'il n'y avait pas de bons altruistes et de mauvais égoïstes, ou inversement ? Il faut de tout pour faire un monde. L'homme est complexe. Il a une logique qui lui est propre. Il faut se méfier des idées toutes faites que la société nous donne de lui. Chaque homme demande un travail de découverte spécifique.
Et l'amour dans cette histoire ? Pas de déterminisme ici aussi. L'établissement d'une relation entre hommes est une histoire sans précédent, et sans définition.
(Une entorse aux règles de ce blog, qui n'est jamais dans l'actualité, en ce jour de Saint V.)