How to Get Away with Murder // Saison 2. Episode 10. What Happened to You, Annalise ?.
La première partie de la saison 2 de How to Get Away with Murder était succulente. Il y a eu un petit couac dans mes souvenirs mais globalement la saison a trouver une façon de changer un peu la série et surtout de s’appuyer sur les meilleurs aspects de la série. Tout cela confirmait alors mon avis sur le fait que les fictions Shonda Rhimes sont meilleure en saison 2 qu’en saison 1. Pourtant, cet épisode est une reprise un peu légère par rapport à ce que How to Get Away with Murder avait pour habitude de nous offrir. Dans ce nouvel épisode, la série continue de fixer ses objectifs sur le passé. Avec autant de flash-backs dans cet épisode, je dois avouer que c’est un peu trop. L’épisode n’est pas mauvais, mais il pâti justement de ces flashbacks. Depuis l’épisode précédent où Wes avait tiré sur Annalise, il s’est écoulé deux semaines. C’est une occasion en or pour donner à la saison de nouveaux objectifs. Le Keating Five tente alors de reprendre chacun sa petite vie bien rangée sauf que ce n’est pas si facile que ça d’oublier ce qui s’est passé à la fin de l’épisode précédent. L’épisode précédent était excellent, permettant de conclure une première partie de saison ultra palpitante et passionnante autour du personnage d’Annalise. Cette dernière s’est petit à petit mis à dos tout le monde, pour notre plus grand plaisir.
Le problème c’est que l’épisode abuse trop du passé justement. Si How to Get Away with Murder est une série qui adore jongler avec le temps, tant dans ses flash-backs, son présent et ses flashforwards, mais cet épisode utilise le procédé de façon trop soutenu et c’est dommage. Cet épisode est aussi un gros coup de frein dans une saison qui avançait à cent à l’heure depuis le départ. Chacun tente de gérer les conséquences de ce qui s’est passé. Pour ce faire, l’épisode choisit de se concentrer sur deux personnages : Wes et Annalise. Un choix motivé par la fin de l’épisode précédent après que Wes ait tiré sur Annalise. Certes, tout cela était calculé, mais Wes ne s’est pas fait prier et a tiré sur Annalise sans trop de problème. Wes doit maintenant gérer ce sentiment de culpabilité qui l’habite. Si Wes n’a jamais été mon personnage préféré dans How to Get Away with Murder, je dois avouer que cet épisode a au moins l’occasion de montrer le personnage sous un jour différent. Il reste quelqu’un à qui j’ai envie de mettre des tartes tout au long de l’épisode, mais il a le mérite de questionner son acte. Quoi qu’il en soit, Wes et Annalise sont liés, plus que par cette histoire de balle dans l’épisode précédent. J’ai hâte de voir ce que How to Get Away with Murder va chercher à nous donner comme élément de réponse sur ces personnages.
En cherchant à utiliser les flashbacks pour nous dire ce qui s’est passé durant les deux semaines écoulées, How to Get Away with Murder laisse échapper une petite partie de son rythme et c’est vraiment dommage. J’aurais justement apprécié qu’elle utilise tout cela de façon légèrement différente et qu’elle s’impose un rythme autre. Viola Davis continuent quant à elle de nous faire voir le meilleur d’elle-même. Je trouve qu’elle ne démérite pas et prouve aussi qu’elle a toujours sa place dans cette série. Si certains, comme Bonnie, pensent qu’elle est devenue complètement frappadingue, How to Get Away with Murder s’en amuse presque et cela de façon intelligente. De toute façon, personne ne peut battre Annalise. Même dans ses moments de faiblesse, elle reste quelqu’un qui en impose, tant par sa prestance que par son savoir. Finalement, cet épisode est surtout là pour gérer des conséquences et pas pour vraiment nous lancer dans la seconde partie de la saison. Reste alors à voir ce que le prochain épisode va bien pouvoir faire de ce point de vue là prochainement. Je n’ai pas envie d’être déçu alors là sera justement tout l’enjeu des futurs épisodes de la série : donner un nouveau souffle à une saison qui ne peut plus repose sur Annalise qui s’est fait tirer dessus…
Note : 6/10. En bref, un retour parfois en demi-teinte mais qui sait rester suffisamment punchy pour ne pas nous donner l’impression que l’on perd notre temps.