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Sport, lecture, visualisation, ou encore méditation entre 4 et 6 heures du matin, voilà une routine qui semble faire recette. Les dirigeants leur doivent leur succès et beaucoup ne jure que par cela. A bat la grasse matinée, se lever aux aurores semble être source de bien-être et de productivité. Ce mouvement qui gagne le quotidien des Français nous vient directement des États-Unis. Jeff Sanders en compile d’ailleurs les bienfaits dans sa chronique "The 5 AM Miracle", téléchargée plus d’un million de fois et nominée à 2 reprises aux Podcast Awards 2015. Lorsque bon nombre d’entre nous sont encore dans les bras de Morphée, eux, les "morningophiles" comme on les surnomme, sont déjà en éveil à profiter du calme ambiant et à s’adonner à des activités personnelles. Ce rendez-vous avec soi-même, avant d’entrer dans les startingblocks, promet non seulement de se déconnecter d’un quotidien abrutissant mais aussi de se reconnecter à soi et ses objectifs de vie.
Le combo moins de stress, plus de tranquillité d’esprit séduit pour son impact sur la productivité. A tel point que la formule rassemble de plus en plus de sujets du matin. La tendance se décline désormais sous forme de livres, de blogs et les applications mobiles n’ont pas tardé à s’emparer du phénomène afin de rendre cette tendance sociale. Ainsi fleurissent sur Twitter et Facebook les hashtags #5AM ou #earlybird associés à des photos équivoques de radio-réveil, de protagonistes se mettant en scène à la salle de gym, ou lisant quelques lignes devant une tasse de café. Il y a aussi ceux qui passent du virtuel au réel et se donnent rendez-vous aux Creative mornings, un réseau international de networking, sorte de Tedx des aficionados du lever du soleil, qui ressemble les créatifs invétérés autour de conférences matinales. En France, certains morningophiles vont même jusqu’à organiser des évènements festifs matinaux entre 6h et 9h avant d’aller au "casse-pipe". Toutefois pour accéder à cette nouvelle routine, il faudra se coucher plus tôt. L’objectif n’étant pas de réduire son temps de sommeil.
Selon une étude du journal scientifique Nature communications, publiée le 2 février 2016, l’analyse d’un échantillon de 89.283 individus révèle que se lever tôt ou de se coucher tard serait dû à des mutations génétiques. Finalement, ce temps que l’on arrive à se dégager pour soi-même ne serait pas accessible pour tout le monde au chant du coq. Ce serait en réalité notre horloge biologique qui déterminerait cette faculté. Pour savoir si vous avez l’ombre d’une chance de rejoindre le mouvement des morningophiles et déterminer votre chronotype, le test de "Matinalité-Vespéralité" reste un bon indice depuis près de 40 ans déjà.