Titre : Les beaux étés, T1 : Cap au Sud !
Scénariste : Zidrou
Dessinateur : Jordi Lafebre
Parution : Septembre 2015
« Les beaux étés » a pour vocation de retracer l’histoire d’une famille à partir de leurs vacances « charnières » qui ont construit leurs relations. On commence donc en 1973 avec un départ vers le Sud. Le tout est scénarisé par Zidrou, dessiné par Jordi Lafebre et publié chez Dargaud, pour un format franco-belge tout ce qu’il y a de plus classique !
Pierre, le père, est dessinateur de bande-dessinée. Il en vit très mal, ses séries ne fonctionnant pas. Du coup, cela fait trois jours que sa famille attend qu’il termine ses planches pour partir en vacances. Mais surtout, cette situation fout son couple en l’air et ce sont leurs dernières vacances qui se profilent à l’horizon. Nos belges partent donc vers le Sud, comme tant d’autres, pour aller chercher le soleil.
Bons sentiments et nostalgie.
Ce qui m’a empêché d’adhérer pleinement est que cette série est pleine de bons sentiments. Et certainement trop. C’est mignon tout plein. Et la famille au centre de tout, ce noyau autour duquel les sentiments et l’amour survivent face à l’adversité… Tout cela est peu trop gentillet. C’est finalement dans l’humour que cette bande-dessinée s’y retrouve le mieux, comme avec cette scène mythique où le père fait fuir une famille qui leur a pris « leur » coin pique-nique habituel.
Concernant le dessin, je me retrouve aussi dans une vraie ambivalence. Je remarque combien le trait de Jordi Lafebre est beau et précis, dans un réalisme parfait des décors. Mais concernant les visages de ses personnages, je trouve cela très appuyé. Dans un sens, c’est adapté à l’histoire, pleine de bons sentiments. Mais clairement ça ne plaira pas à tout le monde.
« Les beaux étés » est une jolie série pleine de bons sentiments sur la famille et la force des liens du sang. Clairement ancrée dans la nostalgie, nul doute que vous y trouverez de quoi faire écho avec vos souvenirs d’enfance. Pour ma part, j’y ai trouvé plein de qualités, mais j’ai eu l’impression d’être un peu en dehors du récit. Comme si, justement, je ne faisais pas partie de cette famille.