L'Iran a en outre proposé à ses clients asiatiques un rabais de 2,60 dollars le baril, alors que l'Arabie saoudite n'a cédé que 2,40 dollars.
Pour la première fois de l'histoire, l'Iran vend son pétrole moins cher que Riyad. Les rabais ne concernent que le pétrole lourd. Téhéran, tout comme Riyad, calculent leurs rabais en s'orientant sur les marques Oman et Dubai. Malgré la rivalité idéologique, le pétrole saoudien jouait un rôle clé en Iran depuis 2006: les prix de l'or noir iranien dépendaient de ceux fixés par Riyad. A présent, Téhéran a décidé de devancer l'adversaire en proposant à ses clients asiatiques un rabais supplémentaire de $0,20. Le pétrole léger, à basse teneur en soufre, est plus facile à traiter et est donc très demandé, c'est pourquoi les rabais ne le concernent pas. La remise sur l'Iranian Light est toujours de $0,80 le baril par rapport aux types les plus populaires. Dans ce domaine, la stratégie iranienne correspond à celle de Riyad concernant les types de pétrole léger.
Mais cette remise supplémentaire sur le pétrole lourd signifie qu'aucune entente n'est à l'ordre du jour entre l'Iran et l'Arabie saoudite, constatent les experts.
Même si cette confrontation traîne en longueur, un cours de 30 dollars le baril n'effraie pas Téhéran. En effet, le prix de revient de l'extraction en Iran se chiffre à $3 à $7 le baril, en fonction de la région. Toutefois, Téhéran a besoin de sommes colossales pour moderniser les sites pétroliers désuets. Cependant, la République islamique est aujourd'hui un marché émergent unique. Alors que le capital fuit la plupart des pays, l'Iran représente un aimant pour les investissements. Selon des experts, les investissements annuels dans l'économie iranienne pourraient se chiffrer à 100 milliards de dollars.
Source : SputnikNews