Souvenez-vous, l’album précédent se terminait par une solide claque… bien méritée dans la tronche du jeune Adrian, suite à ses retrouvailles avec Richard Aldana. Ce dernier tente en effet de convaincre notre jeune héros de retourner dans la vallée afin de mettre une bonne branlée à ceux qui ont tué sa maman. Mais, comme tout jeune branleur qui se respecte, notre ami n’a pas trop envie de se bouger le cul et préfère continuer à se la couler douce de l’autre côté du rift.
Ce huitième volet poursuit donc le second cycle de ce « manga à la française » signé Yves « Balak » Bigerei, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville. Pour rappel : les auteurs ont effectué un saut temporel d’une dizaine d’années après le premier cycle, invitant les lecteurs à découvrir une Vallée des Rois solidement modifiée après une décennie de règne de la part des militaires lors du tome précédent. Ce nouveau tome se déroulant de l’autre côté du rift, le lecteur a notamment l’occasion de découvrir la métamorphose subie par la ville de Paxtown au fil des ans. Une lutte acharnée contre le crime a en effet permis à Tomie Tanaka, l’ancienne petite amie d’Aldana et nouvelle maire de Paxtown, de transformer la ville en station balnéaire particulièrement prisée par les touristes.
Il n’y a cependant pas que là que le « All-in » est de rigueur puisque les auteurs nous concoctent à nouveau un tome mêlant action et humour qui multiplie les rebondissements et les retrouvailles. Et oui, si le tome précédent avait encore un peu de mal à démarrer sans Marianne et Adrien, le fait de retrouver de nombreux personnages clés, dix ans après le premier cycle, est finalement particulièrement intéressant. Il y a bien évidemment le jeune Adrien, qui signe un retour en force, mais également ses amis d’enfance, Elorna et Gregorio, devenus capitaines de la Garde Royale et lancés à la poursuite d’Aldana dans un monde où ils se retrouvent très vite dans de très sales draps. On pense tout d’abord à Elorna, qui se retrouve prisonnière d’un immonde proxénète, bien décidé à se faire des couilles en or en vendant la virginité de la belle au plus offrant. Mais il ne faudrait pas oublier le pauvre Gregorio, qui se retrouve dans un déguisement digne de « Priscilla Queen of the Desert » (A cock in a frock on a rock, that’s just what this country needs) et dont plusieurs fusibles vont griller au fil des pages…
Visuellement, le dessin continue d’aller à l’essentiel sans s’attarder inutilement dans les détails et démontre une nouvelle fois tout le savoir-faire du trio au niveau de la narration et de la mise en scène.
J’adore !