Avec un seul album plutôt pop, DREAM YOUR LIFE AWAY, l’australien a réussi à se faire connaître autour du globe. On avait accroché avec "Riptide" et "Georgia". Alors on a profité de son passage au Québec pour aller voir ce que ca donnait en concert.
La première partie était assurée par les canadiens de Reuben and the Dark, que vous connaissez sûrement grâce à leur tube "Rolling Stone". Avec un banjo, une mandoline, une petite touche aérienne électronique et quatre voix très bien exploitées, le concert est une réussite. Même les autres chansons que l’on ne connaissait pas (encore) arrivent à nous saisir : "Devil’s time", "Heart in two", "Bow and Arrow". On voit clairement la cohésion du groupe, et on regrette que ce ne soit qu’une première partie.
Après un coup d’aspirateur sur scène qui nous laisse perplexe, Vance Joy, au centre des lumières arrive enfin sur scène. Et c’est parti pour une heure de hurlements de préadolescentes. Vance Joy effectue parfaitement ses chansons, la voix aigue est à la hauteur des versions studio, et c’est agréable d’entendre des titres comme "Riptide", "Georgia", ou "From Afar" (on l’avoue). Le problème, c’est que Vance Joy introduit ses chansons avec des discours très similaires et ennuyeux : « Cette chanson parle de l’absence de celui ou celle que tu aimes », « cette chanson parle du fait que tu ne peux pas être en couple avec la personne que tu aimes », « cette chanson parle du fait que tu prends l’avion pour rejoindre celle que tu aimes à l’autre bout de l’Australie »…
On a aussi remarqué que les morceaux suivaient tous le même schéma : après deux mesures de guitare acoustique, la basse rentre, Vance Joy commence à chanter, et le reste des instruments suit à son tour… Ce qui donne l’impression que le concert est en réalité un seul titre d’une heure. Si la formule magique du lover fait effet sur les adolescentes, on commence à s’ennuyer. Autre critique ( eh oui , encore) : les musiciens sont restés dans le noir tout le long du concert. A aucun moment Vance Joy ne les a mis en valeur, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous. Et le clou du spectacle a eu lieu lorsqu’on au fond de la salle, un voyant lumineux à l’effigie de Vance Joy s’est mis à clignoter…
Au bout de cinquante minutes, le concert se termine. On se doute bien qu’avec un seul album, ca ne durerait pas trois heures, mais cinquante minutes, cela nous paraît vraiment court. De plus, Vance Joy termine en reprenant "Cheerleader", le tube commercial de l’été… Le rappel a peine commencé par "My kind of man", nous sommes partis plus tôt car lassés de ce qui servait simplement à flatter son ego. Nous sommes ressortis très déçus de ce concert. Remarque, Vance Joy avait fait les premières parties de Taylor Swift… On aurait du se douter de quelque chose.
On retient quand même un bon point de cette expérience : la découverte de Reuben and the dark ! Filez écoutez leur rock sombre et aérien très réussi.