Critiques Séries : Chicago Med. Saison 1. Episode 9, Chicago Fire. Saison 4. Episode 14, Chicago P.D.. Saison 3. Episode 14

Publié le 11 février 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Chicago Med // Saison 1. Episode 9. Choices.
Chicago Fire // Saison 4. Episode 14. All Hard Parts.
Chicago P.D. // Saison 3. Episode 14. The Song of Gregory William Yates.


Je ne sais pas si je vais poursuivre longtemps l’idée de vous parler des Chicago sous cette forme mais afin de voir les contrastes entre les trois séries, je dois avouer que c’est une bonne chose. On s’imprègne aussi beaucoup mieux de l’univers des trois séries et des liens qu’il y a entre elles. Sans compter qu’une apparition d’Olivia Benson dans « The Song of Gregory William Yates » était la cerise sur le gâteau, un joli petit cadeau auquel je ne m’attendais pas du tout. Will est quelqu’un que j’aime bien mine de rien, disons qu’il y a quelque chose chez lui qui fonctionne car il impose rapidement son charisme. Ses interférences avec les voeux d’un patient dans « Choices » vont forcément lui en faire voir de toutes les couleurs. La façon dont il doit gérer les conséquences est un choix qui va de pair avec ce à quoi Chicago Med nous a habitué ces derniers temps. Elle cherche à nous plonger dans les problèmes personnels et professionnels des personnages. Choi va aussi avoir ses problèmes. Cet épisode était donc au sujet des choix des patients qui sont ou non respectés par les médecins. Notamment celui de laisser en vie ou non quelqu’un.

C’est une question complexe à laquelle il est forcément difficile de trouver une réponse. L’idée de laisser mourir quelqu’un par sa volonté ou bien le sauver car l’on est médecin et que l’on est là pour sauver des vies, c’est un peu la grande question sociologique sur l’éthique médicale. Car il est franchement question d’éthique. Si l’on ne s’attend pas nécessairement à ce que Chicago Med pose de telles questions, elle le fait de façon intelligente du début à la fin de l’épisode en enchaînant les problèmes de façon soignée, sans en faire des tonnes. Bien au contraire, la série propose des intrigues avec un vrai sens de la narration qui change de ce que l’on a pour habitude de voir dans le monde des séries médicales. Par moment cela me rappelle une ancienne série médicale de NBC : Mercy. Cette dernière n’avait duré qu’une seule saison et n’était pas toujours brillante mais comme Chicago Med, elle partageait son envie d’être touchante, de parler des relations entre les personnages mais aussi de mettre en avant le monde médical sous un angle plus émotionnel. C’était une série d’une richesse étonnante qui n’a juste pas osé être plus que ce qu’elle était calibré pour être au départ.

Chicago Med fait donc un peu office de suite, et permet de nous plonger différemment dans cet univers tout en posant les bonnes questions aux bons moments. Des personnages comme Sarah par exemple trouvent tout de suite une place dans cet univers car ils ont chacun des choses à raconter qui sortent à la fois du médical sans pour autant tomber dans Grey’s Anatomy bis. C’était ma crainte. Mon autre crainte au départ était que Chicago Med ressemble trop à Chicago Fire. Par chance, elle s’en est largement émancipé depuis le cross-over. Après l’excellent épisode précédent, il fallait s’attendre à ce que Chicago Fire laisse la pression redescendre d’un cran. La première Battle of the Badges entre dans les annales cette semaine, mais cela n’a pas duré très longtemps. Je dirais une minute à tout casser. C’était divertissant mais trop court. C’était une occasion de donner vie aux personnages en dehors de ce qu’ils nous racontent habituellement. Personnellement, je pense que le face à face entre Antonio et Jimmy aurait pu donner beaucoup plus. L’intensité durant cette minute aurait pu durer un peu plus longtemps afin que l’on ressente vraiment les choses et que l’on n’ait pas l’impression de passer trop à côté de tout.

Le fait que Chicago P.D. ne soit pas très loin dans cet épisode rappelle encore une fois que les trois séries partagent des éléments narratifs communs et qu’elles évoluent dans le même univers. Ce genre d’apparitions sont toujours très intéressantes et permettent à la série de sortir un peu du commun. Du coup, toute cette petite histoire dans cet épisode de Chicago Fire reste assez agréable dans son ensemble. Si ce n’est pas du cas de la semaine aussi chevronné que dans l’épisode précédent, cela a au moins le mérite de permettre de donner de la place aux personnages et je pense que ce n’est pas négligeable. Quant à Chicago P.D. les choses sont légèrement différentes. Notamment car avec la visite d’Olivia Benson, forcément on est en droit d’attendre un peu plus. La série délivre un solide épisode policier, avec ses twists, ses bonnes idées et surtout des relations entre les personnages exploitées de façon judicieuses. Je suis presque un peu sadique avec moi-même car j’adore Benson dans Chicago P.D.. Je me demande si je ne serais pas pour l’annulation de New York Unité Spéciale afin qu’elle intègre à plein temps le casting de Chicago P.D.. Je suis sûr et certain que ce serait une bonne opportunité de changer un peu la dynamique au sein de la série et accessoirement de changer l’univers de Benson qui a parfois tendance à s’entartrer.

Surtout car j’ai l’impression de voir assez souvent les mêmes choses encore et encore. Par ailleurs, ce que j’adore surtout là dedans c’est à quel point Benson a de l’attention pour Lindsay. La relation entre les deux personnages est l’un des meilleurs trucs qui pouvait arriver dans cet épisode et qui donne aussi envie de voir encore plus de ce genre de choses. Voight va même y aller de sa petite réplique en disant qu’il serait bien compte qu’elle soit là beaucoup plus souvent. « You’d be good for her ». Il a raison après tout, Benson a tellement vécu de choses terribles qu’elle peut n’être que de bons conseils. Toute l’histoire de Yates est là aussi intéressante. Cela a beau être un cas cette semaine, c’est aussi quelque chose qui permet de développer un peu plus l’univers de la série. Chicago P.D. démontre ce dont elle est capable avec eux dans ce genre de situations. Bien évidemment, je préfère peut-être l’optique de voir plus de SVU dans Chicago P.D. (car j’adore plus la première que la seconde) mais au delà de ça, Lindsay a eu de très bons moments avec Benson et rien que pour ça cet épisode ne pouvait pas être mauvais.

Note : 7/10, 4/10 et 7/10. En bref, trois épisodes très divergents.