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100 organisations humanitaires et de défense des droits humains, dont 12 en France, alertent sur la situation humanitaire en Syrie et exigent la mise en place d’un plan innovant et ambitieux pour venir en aide aux Syriens, qu’ils soient restés en Syrie ou réfugiés dans les pays voisins, et ainsi, soutenir les pays qui les accueillent.
Alors que le conflit syrien entre dans sa sixième année, les violences et les combats s’intensifient. De plus en plus de personnes nécessitent une assistance humanitaire d’urgence, a tel point que la souffrance quotidienne des Syriens a atteint une ampleur inégalée. Aujourd’hui, "on compte 13,5 millions de personnes qui dépendant de cette aide humanitaire à l’intérieur du pays, et 4,6 millions d’autres qui sont réfugiées dans les pays voisins. 50 familles syriennes ont en moyenne été arrachées à leur foyer chaque heure de chaque jour, depuis le début du conflit en 2011", selon le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) de l’ONU. L’aide alimentaire, l’accès à l’eau et à l’hygiène, et au logement comptent parmi les besoins les plus cruciaux de ces populations.
Cette conférence s’est articulée autour de trois thématiques: la protection des civils, l’éducation et l’aide humanitaire. Cela doit inclure: la mobilisation de plusieurs milliards de dollars sur plusieurs années; la mise en place de nouveaux partenariats entre gouvernements, institutions financières, secteur privé et société civile pour stimuler la croissance et créer des emplois dans les pays affectés; et la suppression des obstacles qui empêchent les réfugiés d’accéder au marché du travail dans les pays d’accueil.
"Il ne suffit pas de promettre plus d’argent", déclare Philippe Lévêque, directeur général de CARE France. "La Conférence de Londres doit marquer un changement radical dans l’ampleur et l’ambition de la réponse internationale. Après cinq années de crise, il est temps d’aller au-delà d’une assistance humanitaire inadéquate et distribuée au compte-gouttes…".
L’ONU lance un appel humanitaire de 7,73 milliards de dollars pour faire face à la crise syrienne. La coalition d’ONG appelle également les États à saisir l’opportunité de cette conférence pour condamner et user de leur influence diplomatique pour mettre un terme aux principales causes de cette crise humanitaire, à savoir "les attaques indiscriminées" contre les infrastructures civiles, la pratique des sièges et l’obstruction de l’aide humanitaire.
"Après cinq ans de conflit, la conférence de Londres doit se donner des ambitions qui soient réellement à la mesure de l’effroyable tragédie humanitaire en Syrie et dans sa région. Les engagements attendus des États doivent notamment permettre de mieux inclure les personnes vulnérables dans l’aide humanitaire, comme les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes handicapées", ajoute Anne Héry, Directrice du plaidoyer à Handicap International.
Sources chiffrées: OCHA - PNUD - ONU - UNHCR