C’est le mot d’ordre qu’à la fois des responsables communication d’organisations culturelles ou d’agence de marketing et de design ont fait passer lors de cette dernière édition de Culture Business Paris, au Celsa la semaine dernière.
Le sujet était ambitieux : Les nouveaux entrepreneurs dans la culture et les invités non des moindres : Nathalie Dray de The Walt Disney Company France, Gwenola Taithe de l’Opéra de Paris ou encore Will Dallimore de la Royal Academy of Arts de Londres. L’édition cette année aura ainsi rassemblé 150 participants, dont 30 intervenants, le tout venant de 53 institutions culturelles européennes et 42 agences, incubateurs et start-ups.
Créer de l’engagement
Culture Business Paris – DR
On a parlé image de marque, financement, partenariat mais aussi nouveaux modèles économiques. Cependant, ce qui est remonté en filigrane, à travers chaque exemple, est bien le besoin qu’ont les institutions culturelles de renouer avec l’émotion, avec cette envie de partager et de transmettre à leurs publics (actuels ou futurs). Les organisations culturelles ont en effet un énorme avantage, qu’elles développent leur image de marque ou non ainsi que le font les entreprises. Elles bénéficient non seulement d’un capital sympathie important mais encore et surtout d’un contenu (quasi) inépuisable. Ce sont des structures parfaites pour développer un engagement fort de la part de leurs publics, à l’heure où les réseaux sociaux et les recommandations entre pairs sont incontournables.
Fanny Courty, directrice d’Exponaute ne s’est pas trompée lorsqu’à la fin de la première journée, elle a souligné que ce qui l’avait marquée dans les présentations était l’émotion.
Selon le Content Marketing Institute, le marketing de contenu se trouve décuplé lorsqu’on joue sur les ressorts affectifs afin de créer des émotions. Avec l’avènement du web 2.0 (collaboratif et multi-canal), les publics s’attendent à pouvoir communiquer d’égal à égal avec les marques, les entreprises et les institutions et s’attendent à un engagement de la part de celles qu’ils apprécient tout particulièrement, pour celles avec lesquelles ils ont un engagement fort.
Les organisations culturelles de par leur structure-même ont donc tout un rôle à jouer sur ce créneau, d’autant plus que le facteur d’attachement des publics est fort.
Trouver des valeurs communes
Culture Business Paris – DR
Le ressort de l’émotion joue également à plein lorsqu’il s’agit de trouver de nouveaux modes de financement. Au-delà de simplement réaliser des opérations philanthropiques ou de partenariat avec une entreprise que l’on considère comme un portefeuille, il convient aussi de s’attarder sur les valeurs communes que se partagent les deux structures ( l’entreprise et l’institution culturelle) afin de réussir à bénéficier de tous les effets de levier possibles qu’offrent ce genre de partenariat.
Bref, les idées semblent bonnes, mais comment mettre ceci en place ?