L'éducation de mon chat

Publié le 10 février 2016 par Alice Join @Alice_sur_twitt

J'ai toujours vu les gens galérer avec l'éducation de leur chien qui ne pense qu'à se barrer ou qu'à se frotter/ou croquer les mollets ou encore qu'à dévorer les chaussures qui trainent, qui saute sur les gens les pattes pleines de boue. Bref, les chiens, c'est pas pour moi maintenant.

Mais, un chat, c'est bien connu, c'est indépendant. Tellement oui, que le premier, Le Roux était malheureux comme les pierres quand on ne le le laissait pas sortir, de peur qu'il se fasse écraser, et que oui, il est passé sous une voiture le 24 décembre alors qu'il avait à peine 8 mois.

15 jours plus tard, les voisins, émus par nos larmes intarissables, ont sonné à notre porte, un chaton déjà un peu grand, dans les bras, un "chat de l'hôpital". Le parking et les sous-sols de notre ville abritent une colonie de chats gris et blanc. Le quartier en est truffé.

Après m'être assurée auprès du vétérinaire que La Gris n'était ni tatouée ni pucée, nous l'avons adoptée. Très collante mais très craintive, Ioda ou La Yote, est inquiète dès qu'un moteur de voiture passe dans la rue, et paniquée dès qu'un bruit la dérange. La Glue m'a longtemps accompagnée partout, grattant aux portes quand je les fermais, me suivant à la trace dans la maison.

Toutefois ses comportements étranges pouvaient prendre un caractère pénible parce que chaque modification de notre rythme familial la perturbait au point de faire ses besoins dans la cheminée, sur le revêtement en coco à côté de sa litière etc. Au début nous avons pensé qu'elle ne pouvait pas se retenir, alors nous avons placé une litière au second étage, et une au rez-de chaussée. Et puis, l'eau, jamais elle ne la buvait dans sa gamelle, mais toujours dans le service à thé des enfants dans la baignoire. Jamais elle ne mangeait son repas si ce n'était pas moi qui la servais.

Nous l'avons laissé faire, expliquant psychologiquement ses lubies par les traumatismes qu'elle avait du subir étant à la rue. Hum hum l'anthropomorphisme. Le vétérinaire nous suggérant sans trop y croire qu'elle avait son caractère, qu'elle avait un peu pris une place excessive de dominante.

Et, depuis les vacances de Noël, plus rien. Elle ne me suit plus comme un chien, elle ne pense qu'à dormir et sortir. Les chats du quartier la narguant des heures devant la fenêtre. Oui, elle vit une crise d'adolescence. Un peu exaspérés par ses miaulements matinaux nous l'avons laissé sortir dans le jardin. Elle reste tapie sous un buisson et pleure pour rentrer 5 minutes plus tard, pétrifiée.

L'Epoux et moi, pensant qu'elle manque d'attention, la prenons entre nous pour des séances de caresses et câlins.

Pourtant, c'est de pire en pire... une colonie de puces a envahi son pelage, puces qui adorent se promener sur les jambes d'Ernest. Nous en venons difficilement à bout. Et puis Madame refuse certaines croquettes, Madame ne pose quasiment plus le pied sur le carrelage mais saute de table de cuisine au canapé jusqu'à la table de salon ou devant la télé. Elle pleure dès que l'un de nous manque à l'appel, elle pousse des cris déchirants devant la fenêtre.

Il nous manque les clés pour la comprendre (je viens de brancher le diffuseur de phéromones), la patience quelquefois pour la virer de la table tous les 3 secondes, pour nettoyer ses urines en plein milieu du salon ou dans la cheminée.

Elle nous pousse un peu à bout et le "Caquipue" comme l'appellent les garçons (oui parce qu'elle ne semble pas avoir trouvé le chemin qui mène jusqu'au nettoyage de ses fesses) c'est un peu la contrainte au quotidien.

Et là, alors que nous avons gagné des microgrammes de tranquilité avec des enfants un peu plus autonomes, nous nous retrouvons à passer derrière notre Chat pour nettoyer, frotter. Là les ami(e)s pépères et mémères à chat, j'aurais besoin de vos lumières !