Panorama de l'hemicycle I photo Reuters
136 députés seulement, sur 577, pour voter l’article 1 (inscription de l’état d’urgence dans la Constitution), peut paraître scandaleux aux yeux des néophytes et de tous ceux qui cherchent tous les prétextes pour renverser la table. Pourtant :- Il en est ainsi pour tous les textes qui font l’objet de longs échanges; Réciproques documentées, suivies, sérieuses, dans les commissions. Tous les députés sont inscrits dans l’une ou l’autre des six commissions. C’est ici que s'effectue le travail, notamment depuis la réforme Sarkozy de 2008. Les discussions en séance plénière n’étant qu’un remake théâtralisé de ces échanges peu médiatisés.- Durant les débats dans l’hémicycle, les commissions travaillent. Aujourd'hui, par exemple, on peut recenser 13 réunions de travail. Des parlementaires sont en mission, en enquête, etc. Chaque groupe politique ne délègue que les députés qui ont la meilleure expertise, une voix singulière à faire valoir, mettre en avant l’auteur de rapports sur un sujet donné. Du reste, un débat à 577 parlementaires serait impossible, sans vraiment de sens.
- Le vote article par article, amendement par amendement, n’est pas le vote final. Demain mercredi, lors du vote solennel, tout le monde sera présent.En conclusion : pas d’antiparlementarisme primaire parce qu’il n’y aurait que 136 députés en séance... Bien au contraire, c’est beaucoup, voire exceptionnel. Mais au fait, 577 députés et 348 sénateurs, ce n’est pas un peu beaucoup ? A vous de juger.