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Samedi 30 janvier 2016, Frauke Petry, chef de file de l’AFD, confie dans une interview accordée au Mannheimer Morgen: "Nous avons besoin de contrôles efficaces pour qu’il n’y ait plus autant de demandeurs d’asile non enregistrés qui entrent par l’Autriche. (…) Au besoin, les policiers devraient pouvoir faire usage de leur arme à feu, c’est inscrit dans la loi".
La classe politique allemande a aussitôt condamné ces propos. Le vice-chancelier Sigmond Gabriel, comme le secrétaire général du parti d’Angela Merkel (CDU) Peter Tauber, remettent en question l’attachement de l’AFD à la démocratie. Les élus sociaux-démocrates dénoncent quant à eux la "dérive d’extrême droite" du parti. Leur chef de file au Bundestag, Thomas Oppermann, évoque une "mobilisation de l’opinion publique insupportable contre les réfugiés ".
En effet, on constate en Allemagne une forte augmentation des actes xénophobes. 173 actes de violences et 92 incendies criminels visant des foyers de migrants y ont été recensés en 2015 (contre 28 et 6 en 2014). L’AFD saura bientôt comment ce virage populiste se traduira dans les urnes, puisque le 13 mars 2016, trois Etats allemands sont appelés à voter pour renouveler leur parlement régional.