Les Swingirls au Propulse ( partie pro) Botanique, Orangerie * 10:45 à Bruxelles, le 3 février 2016
Charles Eloy - photos ( Jp Daniels/concert monkey)
Propulse est une vitrine promotionnelle qui présente majoritairement des artistes issus de la Fédération Wallonie-Bruxelles et ce dans 3 lieux (Flagey, Les Halles, Le Botanique). Le festival s'étend sur 5 jours (du 1 au 5 février). Une partie de la programmation s'adresse principalement aux professionnels de la culture durant la journée et le soir les concerts sont accessibles au grand public.
Votre reporter sera présent au Botanique durant trois journées (du 3 février au 5 février) pour vous faire (re)découvrir les nouveaux groupes.
Les Swingirls (France) - jazz vocal rétro 10 h45
Je suis assis au premier rang comme un écolier zélé, me permettant d'observer les moindres gestes des artistes sur scène.
J'entends un son de ukulélé dans le fond de la salle. Ensuite des silhouettes féminines se dessinent. Trois jeunes dames descendent les escaliers en chantant en close-harmony, une technique de chant dans laquelle toutes les voix, sauf la basse, sont très proches et restent confinées dans une seule octave. Le public est agréablement surpris. Nos trois musiciennes-chanteuses délurées se présentent sous les prénoms de Betty-Lou (accordéon), Jean (guitare) et Mary (violon)
Chaque chanteuse tient un rôle sur scène. L'unité dans la tenue vestimentaire, c'est la couleur rouge. Betty-Lou est habillée d'une robe rouge , Jane porte un bandeau qui lie les cheveux et Mary des souliers de même couleur.
La première chanson " Johnny " : J'ai été impressionné de l'impact de l'esprit culturel de Johnny H. sur l'inspiration musicale des générations présentes et futures. Les chanteuses le citent bien : ses yeux langoureux, son petit sourire, son air amoureux.
Elles n'ont pas repris des citations sympathiques de Johnny H. comme "Pour faire un couple, il faut être deux".
Comparons le duo féminin français Brigitte au groupe les Swingirls. Le premier groupe, dans un style rétro, a une rythmique résolument disco-pop, accompagné de musiciens et de bandes sonores durant leurs concerts. Leurs chorégraphies sont étudiées afin d'allécher le public. Les Swingirls s'accompagnent d'instruments, jouent de la comédie avec des sonorités de l'époque de la gloire du swing, comprenant le style vocal, le close harmony.
Mary accompagne certaines chansons en jouant le glockenspiel (made in Germany), un instrument de la famille des percussions, composé de lames de métal, a la différence du xylophone construit avec des blocs de bois. La sonorité s'apparente à celle d'un carillon.
Mama Mia : une reprise du groupe suédois Abba. Betty-Mou nous explique qu'elle a inventé une chorégraphie. Mary imite les mouvements d'une manière désordonnée.
Ensuite suit une composition originale qui nous renvoie aux années cinquante citant Charles Trenet et Jean Sablon. Betty-Lou nous entraîne à l'accordéon avec des musiques festives provenant de l'Europe de l'Est ou des Balkans, appuyé par le jeu de violon endiablé de Mary. Jean demande au public de rester debout.
Le pari est gagné. Le public allumé reste debout durant la composition originale " Rendez-vous " et le medley reprenant Beat it de Michaël Jackson, Kiss de Prince, Mister Sandman des Andrew Sisters et Killing in the Name de Rage against the Machine.
La salle de concert est de dimension humaine et elles partagent entièrement toute leur fraîcheur avec le public.
Ce qui me rend heureux, c'est d'être heureux (copyright Johnny H.) et Les Swingirls ont contribué à mon bonheur durant cette première partie de la matinée.
http://www.swingirls.fr