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[critique] (6/10) LE PONT DES ESPIONS par Christian

Par Christian Papia @ChristianPAPIA

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Synopsis:James Donovan, un avocat de Brooklyn se retrouve plongé au cœur de la guerre froide lorsque la CIA l’envoie accomplir une mission presque impossible : négocier la libération du pilote d’un avion espion américain U-2 qui a été capturé.

C’est toujours un plaisir inébranlable de retrouver Steven Spielberg et Tom Hanks dont les années semblent toujours le préserver. Après « Le terminal, Arrête-moi si tu peux et la série The Pacific » le duo se reforme pour notre plus grand plaisir, nous plongeant cette fois-ci en 1957 au plus fort de la guerre froide. Alors il faut prendre garde au titre qui peut paraître trompeur. En effet, il n’est pas question d’espionnage proprement dit. Tiré d’une histoire vraie, le réalisateur va  décortiquer les contreparties négociées en ces temps sombres pour l’échange d’espions entre la Russie et les USA. L’ambiance de paranoïa de la bombe nucléaire régnant sur la population est très bien dépeinte. Tout de même un petit bémol, cher à Steven Spielberg, cette manie de trop aseptiser les décors, rendre la vue de la  misère trop « proprette », et la tendance à enjoliver un scénario qui aurait le mérite d’être plus « noir ».

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Malgré cela, le film tient une cadence captivante de bout en bout.James Donovan avocat va se voir confier la défense de Rudolf Abel (Mark Rylance,Gunman,Days and Nights) arrêté pour espionnage  comme simple formalité d’une exécution annoncée. Oui, mais le problème est que Donovan est un vaillant défenseur des droits de la constitution. Il va diligenter, dès lors, une démarche tenace dans la procédure de défense de son client. Ce qui ne sera pas du bon goût de ses supérieurs, de la CIA et déclenchera même l’opprobre public sur sa famille.  Au fil des évènements une étrange relation va naître avec son client, un attachement mutuel va les lier. L’art de la peinture exercé par Rudolf (annotation toute personnelle du prénom donné par Spielberg), va mettre en avant une tout autre image de notre espion allant jusqu’à l’empathie. Exécutant une mission pour son pays et attaché aux valeurs fondamentales de la Russie, la question selon laquelle il est arrêté pour traitrise, va devoir être reconsidérée.

"PAMPHLET DE LA GUERRE FROIDE"

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Car en définitive, est traite une personne renonçant à son pays et non travaillant pour. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale l’Allemagne va se voir partager entre la Russie  et la partie USA –européenne. Deux entités vont alors voir le jour, le communisme et le capitalisme qui verra la construction du mur de la honte (magnifiquement mis en avant dans le film)  qui deviendra le symbole de la guerre froide. La CIA sera très active à cette époque, notamment dans les années 50 et 60 où elle mènera une guerre totale sur tous les fronts de l’espionnage. Pareillement à notre histoire, Rudolf ne devra peut-être son salut, que grâce à un échange éventuel  entre les pays belligérants d’un pilote d’avion et lui-même et ceci à l’initiative de la CIA.

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La mission de négociation sera confiée à Donovan par la CIA. Entre-temps, mis au fait de l’emprisonnement d’un jeune étudiant en RFA, notre avocat va mettre tout en œuvre (au grand dam des services secrets américains) pour réaliser l’impossible …… L’échange de deux ressortissants américains l’un en RFA et l’autre en Russie. Spielberg réussit là, un petit coup de maître, scénario limpide malgré la confusion des situations historiques, premiers rôles exécutés avec brio, enfin presque parfait.

Le Pont des Espions Bande Annonce VF (TOM HANKS - 2015)

CHRISTIAN

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