Arthur Zang est un garçon épatant. Tant par le calme qui émane de lui lors des interviews télévisées que par la fulgurance de son ingéniosité. Il est aujourd'hui, à 27 ans, le Bill Gates du continent africain : grâce à lui nombreux sont les patients (ayant des maladies cardio-vasculaires) qui n'auront plus de souci à se faire dans le domaine de l'examen cardiaque. Puisqu'il leur a fabriqué une tablette tactile permettant de palier à cela.
Cet appareil est le fruit d'une rencontre qu'il a faite avec le cardiologue Samuel Kingué. C'est, ce dernier, le premier, qui le sensibilisa sur l'immense défi à relever en matière de traitement des maladies cardio-vasculaires dans les pays en voie de développement, où les médecins ont d'énormes difficultés pour ausculter leurs malades, surtout ceux vivant dans les villages lointains.
Dès lors, l'étudiant, en ingénierie informatique à l'Ecole polytechnique de Yaoundé, va se mettre au travail, en écrivant des algorithmes susceptibles d'offrir une traduction des données cardiaques. Sur lesquelles se base en général le praticien pour élaborer son diagnostic. Cependant, la concrétisation de ce projet n'aurait pas été possible sans la précieuse aide de sa maman, infirmère de son état, qui sollicita un prêt bancaire afin que son fiston mette au point le prototype de son invention. Parallèlement, Arthur Zang transmet à Microsoft son schéma électronique : et l'entreprise américaine conçoit un appareil, qui donne au jeune Camerounais la possibilité de développer un petit OS (operating system) embarqué pour sa tablette.
Puis il enregistre sur YouTube une vidéo sur le fonctionnement de CardioPad. 30.000 personnes iront la voir.
Lauréat des Rolex Awards et considéré par Forbes comme étant l'une de ces dix personnalités qui réaliseront le futur africain, Arthur Zang est le signe que l'Afrique n'est pas seulement une terre foisonnante de matières premières, mais elle est aussi une terre d'innovation technologique.
Guillaume Camara
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