Cinéma : "arrêtez-moi là" ****/Mia Madre *****/ Littérature : écrire encore...

Publié le 05 février 2016 par Nathpass
 Une belle fin d'après-midi et soirée au Cinéma Chaplin St Lambert. Un cinéma dans un temps suspendu bien plus proche des cinés clubs théâtre que des complexes multi-salles...auprès de mon square préféré, prix des places avec carte d'abonnement de 6 mois 5,20 €
http://www.lescinemaschaplin.fr/st-lambert/

qui regarde t-il avec autant d’acuité ?

"La douceur comme une force" c'est un premier film et les autres critiques sont injustes assassines
http://www.franceinfo.fr/emission/info-culture/2015-2016/reda-kateb-dans-arretez-moi-la-la-douceur-comme-une-force-06-01-2016-08-54

Soirée d'hier : arrêtez-moi là ! avec Reda Kateb et Léa Drucker j'ai adoré tout le long ce film lent et sur la vitre du réel qui peu à peu dénonce et efface l'intangibilité d'un enchevêtrement tragique jusqu'à l'après procès et le désamour... Des portes ouvertes puis fermées, une cellule puis une chambre d'hôtel de luxe ! portes là ré-ouvertes sur rien et des cons de tous les genres, aux postes de pouvoir juridique et qui conduisent indifférents, un mec formidable à deux ans de prison. Comment on récupère tout...mais seulement pour en faire de l'argent. Il n'y a plus de temps que pour l'actualité ! Et la solitude ressentie par le jeu d'un acteur exceptionnel, c'est aussi cela le cinéma sentir grâce aux acteurs la texture du temps qui passe malgré nous et essayer à un moment malgré tout de recommencer sa vie de réinventer sa vie.
ET APRÈS !!! Mia madre, (avec Pascal et un ami réel )j'ai pleuré j'ai ri j'ai aimé ressenti tout ce cinéma qui nous fait supporter la réalité, la solitude du cinéaste au milieu des complaisants. Et cette mère, mia madre, mourante et son frère Giovanni de Margherita la réalisatrice et sa lycéenne de fille, et aussi petite fille amoureuse et comprise seulement à certains moments par sa grand mère. Et Turturro géant, à la mémoire qui a toujours flanché, mégalo, mythomane, détestable et si attachant et qui danse danse, danse avec une maquilleuse. Ah Nanni Moretti m'a toujours fait me sentir italienne et de sa famille, c'est mon frère padre depuis la Messe est finie à l'origine de l'autofiction cinématographique. Nous étions trois et mes deux amis dont mon Chéri ont senti combien j'aimais alors ils n'ont pas osé parlé beaucoup du film parce qu'ils étaient bien plus extérieurs que moi...
Télérama l'encense et ils ont bien raison.
http://www.telerama.fr/cinema/films/mia-madre,494369.php
une insupportable critique, mais qui a su si bien choisir les images... Justement c'est qu'on passe sans arrêt de l'excès à la sobriété et au cinéma en train de se faire à la réalité et aux rêves intégrés directement à la réalité comme dans une lanterne magique ou en apesanteur d'émotions comme dans un vaisseau autour de tous les temps. Et d'un personnage sur lequel aucun film encore n'a été fait à un autre comme une lettre à la poste, pardon un texto SMS envoyé et reçu... et déjà disparu.


http://www.critique-film.fr/critique-mia-madre/ 
Mia Madreaurait pu être un très grand film de Nanni Moretti : il aurait suffi pour cela qu’il choisisse de faire jouer John Torturro avec sobriété dans son rôle d’acteur mythomane, cabotin et ingérable. Au lieu de cela, il a choisi de le faire jouer dans l’excès, dans la démesure. Résultat : on aurait pu sourire, voire même rire, entre deux scènes cherchant à générer de l’émotion chez le spectateur ; on ne rit pas, on ne sourit même pas et l’émotion n’arrive pas à percer. Reste une réflexion intéressante sur le métier de réalisateur.
 

Nathalie Feyt

Les sages ou les joyeux ou les créatifs récréatifs les optimistes ou les "pessimistes heureux" enfin, comme dirait Arno, ne sont peut-être que... des jardiniers, comptables, ou les parents de leurs enfants
Olivier Steiner

Définition et avenir de la littérature : il est totalement injuste qu'un être puisse naître, vivre et mourir sans que personne n'écrive un jour sur lui. Donc, il y a du boulot.