Du 25 janvier au 19 mars 2016
Vernissage en présence de l'artiste le 13 février à partir de 17h30
" J'avais besoin d'un poumon m'a dit l'arbre : alors ma sève est devenue feuille, afin d'y pouvoir respirer. PuisPlus de quarante photos.Une théâtralisation des forêts pyrénéennes enrobées de la lumière de l'aube qu'un oeil sensible et amoureux donne en partage.
C'est dans les forêts pyrénéennes que Bruno Blais se sent bien, seul, au petit matin, dans le silence de cette nature sauvage que transfigure la lueur de l'aube. " La solitude n'est pas un fardeau, elle permet d'approfondir l'émotion de l'instant, d'aspirer à être témoin et chercheur, d'essayer de trouver la bonne place, de favoriser une fusion dynamique des éléments. Patience et sentiments...ne pas se lasser et revenir saison après saison...il n'est pas question de tourner en rond, l'exploration reste incessante et minutieuse, chaque détail compte, sans oublier l'importance de la lumière... "
Ce sont des atmosphères irréelles, des lumières vives de contrejour qui traversent des nuées lactescentes, irradient les sous-bois. Le brouillard enfume les lointains, densifie les profondeurs. La neige exacerbe les rondeurs, ouatine les reliefs, efface les contours. Les arbres, élancés, brisés, dénudés par l'hiver, ou toujours revêtus, sont la matière vivante de Bruno Blais, " Parfois je regrette de ne pouvoir échanger de vive-voix avec tous ceux qui m'entourent, et je ne saurai jamais s'ils ont apprécié cette approche passionnée, ma volonté de rendre hommage à leur langage muet, à leur mystérieux sens
Le cadrage est rigoureux, souvent frontal. L'absence d'horizon enclot l'espace sans lointain ni perspective. La succession ordonnée de plans en gris veloutés promène l'œil dans un espace diffus et mystérieux. Le tirage est réalisé sur papier japonais fine art Awagami par le labo Taos. Cette étroite collaboration entre le photographe et le tireur donne un rendu tel, que par la richesse des nuances de gris, la finesse des détails, la profondeur des ombres