http://galeriejosephantoninarles.blogspot.fr/ Du 13 février au 12 mars
Vernissage samedi 13 février 18h30
suivi d'une performance de Douce Hollebecq à 18h45, Bruits blancs
Avec Veronika Marquez, Camille Moravia, Arto Pazat, Renée Jacobs, Lynn SK, Cécile Hug, Guillaume Flageul, Emilie Jouvet, Linda Tuloup, Deborah De Robertis, Mélanie Fontaine, Karine Debouzie, Wendy Vachal, Estelle Fenech, Amélie Labourdette. Sylvie Tubiana, Karine Degiorgis, Céline Cadaureille...
" Quand on interroge le sens du terme " féminisme " en général, il y a la question des droits des femmes qui se pose tout de suite et sous-tend une approche nécessairement sociologique (disparité et / ou inégalité des revenus par exemple), économique et politique (rôle, condition de la femme). Nous avons voulu creuser cette notion et tous les champs qu'elle traverse, suscite, par la biais culturel et artistique, en abordant la façon dont les artistes-femmes elles mêmes créent à partir de leur identité propre, traitant de la question aussi bien de la représentation que de l'imaginaire, exprimant une part d'héroïsme et de combattivité que l'on a pas toujours l'habitude de voir, mais aussi en dépassant la question du " genre ", en montrant la manière dont les artistes-hommes peuvent également, de par leur regard, être acteurs de cette réflexion intense et souple sur les féminismes. " (ClémentineFeuillet, in Féminisme(s) 2014)
L'exposition abordera le paysage comme territoire aussi bien physique que psychique, aussi bien externe que privé (" jardin secret "), sphère d'un partage qui se fait en douceur ou qui se heurte à la difficulté de créer du lien, géographie mentale où s'exerce une force aussi bien intime, utopique, onirique, qu'un rapport de force qui nous renvoie aux questions de pouvoir et de domination sur le plan de l'existant et du sujet, de l'affirmation ou de l'effacement de sa parole, de son positionnement de liberté. Ainsi, l'exposition abordera-t-elle les frontières entre corps et espace de réflexion, entre vivant et métaphorisation : ne dit-on pas de la terre qu'elle est notre " mère " ? Ne considère pas l'adolescence comme l'âge où le corps connaîtrait sa première " floraison " ? Ne dit-on pas d'une personne dont la personnalité nous paraît remarquablement ancrée dans l'enthousiasme et l'énergie, qu'elle est une " nature " ? Pour autant, ne méprise-t-on pas la nature (comme la femme ou le corps) d'être trop près de la matière, de ce qui est supposé " passif " et " exploitable ", de ce que l'on peut " dominer ", " instrumentaliser " voire détruire ? Où commence (et où s'arrête) le consentement de la nature ? Quand est-ce que la peur du féminin et de la nature se rencontrent-elles ? En quoi les catégories se répondent-elles ?
A partir d'une racine commune (eros/puissance de vie et de désir), " féminin " et " nature " sont convoqués et révèlent au travers des œuvres un point de vue intime et pour autant universel ; ce faisant, ils mettent à jour des points d'ancrages et de focalisation, des jeux de forces et de tension, des fantasmes respectifs : en lieu du " rapport de domination ", du " spectaculaire ", de la " compétition ", la sélection a pour but d'établir un dialogue riche et vivant entre les différentes démarches sensibles exposées, la scénographie de mettre en avant le sens et la recherche tendus tout aussi bien vers le mouvement et l'énergie, l'approche autobiographique et introspective, qu'une position souple d'équilibre, d'universalité, d'harmonie entre soi et le monde.
Clémentine Feuillet, commissariat d'exposition :: Galerie Joseph Antonin, décembre 2015
Du mardi au samedi 13h-18h. Tarif : 2 euros (gratuité -18 ans)