Isabelle Eberhardt, l'amour aveugle
Quelle forte personnalité que cette grande dame qui aimait,,,,, le désert parce qu'elle aimait son homme!
Ce n'est pourtant qu'un désert mais sa description de l'immensité stérile nous laisse rêveurs .
Ce n'est pourtant qu'un désert que d'autres trouveront aride, brûlant, invivable, qu'elle qualifie elle-même de " Une nudité vétuste de cellule. Rien qui marque le cours du temps, dans ce coin d'immobilité et d'insouciance musulmanes, chez ces gens qui assistent indifférents à la décrépitude des choses, qui ne relèvent jamais les ruines. "
Mais, grâce à la présence dans sa vie de son sous-officier Slimène Ehni, son homme, son mari dont elle dit " ... Souvent, depuis que j'ai quitté Slimane, j'ai ressenti un désir torturant de franchir la distance qui nous sépare, le besoin absolu, intime, de l'avoir près de moi, lui et rien que lui, et l'irrémédiable désespoir d'être exilée, de ne pouvoir courir à lui ; une soif âpre douloureuse d'entendre sa voix, de voir son regard se poser sur le mien, de sentir sa présence, d'éprouver encore cette sensation d'absolue sécurité qui nous est commune. ", elle peint ce même désert de manière idyllique et en dit " Jamais l'ombre épaisse des forêts n'égalera la splendeur fine et la grâce déliée des ombres ténues des palmes courbées en dômes sur le sable blanc "
Ne disait-elle pas elle-même : " c'est la brûlure délicieuse et torturante d'aimer qui fait chanter l'oiseau au printemps "
Isabelle Eberhardt a vécu au temps ou la fidélité était une valeur sûre.